Fibre : SFR manque de transparence sur le tarif d’une offre
Sur plainte d’Orange, un tribunal a condamné SFR accusé de brouiller les esprits des consommateurs sur le vrai prix d’abonnement d’une offre très haut débit.
On le sait : les relations entre SFR et les clients se sont dégradées. Et cette ordonnance du tribunal de commerce de Paris en date du 9 novembre ne va pas arranger l’image de l’opérateur télécoms.
La justice a estimé que campagne de l’offre très haut débit (La fibre + SFR Play) et la présentation de ses tarifs suscite « un trouble manifestement illicite ». Elle avait été saisie après une plainte déposée par Orange, qui se montre très pointilleux dès que l’on évoque la fibre dans les campagnes de publicité.
Mais c’est le volet des tarifs exposés qui l’a fait titiller. L’esprit des consommateurs est embrouillé avec des « données inexactes » exploitées dans le cadre de la campagne commerciale enclenchée par SFR.
Le Figaro, qui a déniché l’ordonnance, synthétise le couac sous cette forme. SFR faisait la promotion d’une offre à 19,99 euros par mois pendant douze mois, avec une bascule à 34,99 euros par mois ensuite.
« Or, en réalité, le client devra débourser 54,98 euros par mois, au bout d’un an pour bénéficier des mêmes services », synthétise le quotidien.
Sous la pression de la justice qui y voit une volonté de tromper le consommateur, SFR devra donc retirer sa campagne promotionnelle, sous peine d’une astreinte de 10 000 euros par infraction constatée.
L’opérateur télécoms du groupe Altice est aussi condamné à verser 10 000 euros à Orange à l’origine de la procédure.
Un nouveau coup dur pour SFR qui s’enlise dans la relation client sur fond de restructuration du groupe télécoms.
La semaine dernière, le magazine 60 Millions de consommateurs estimaient à presque 40% la proportion de clients SFR mécontents des services proposés par l’opérateur (pannes à répétition, service client inefficace, tarifs en hausse…), selon Silicon.fr.
Au printemps dernier, le TGI de Paris avait condamné SFR à des dommages et intérêts pour 22 clauses jugées abusives et illicites dans ses contrats de prestation de services après une plainte enclenchée cette fois-ci par UFC-Que Choisir.