L’électronique s’inscrit dans les domaines porteurs éligibles pour le grand emprunt national, à l’instar de la fibre optique ou des logiciels.
Cette idée est poussée par Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication (FIEEC), qui regroupe 21 syndicats professionnels sectoriels (énergie, automatismes, électricité, électronique, numérique…). Mais elle est suivie par d’autres associations professionnelles ou scientifiques.
Les secteurs signataires de ce projet représentent plus de 50 000 entreprises (grands groupes, ETI, PME, TPE), emploient sur le territoire national 600 000 salariés, et génèrent plus 130 milliards d’euros de chiffre d’affaires (dont 40 milliards à l’exportation).
Dans le cadre des débats de l’emprunt 2010, un « site de débat » vient d’ouvrir ses portes (www.emprunt-national-2010.fr) afin de présenter les idées et recueillir les contributions des internautes jusqu’à mi-octobre 2009. Autant d’informations partagées susceptibles d’alimenter les réflexions les réflexions de la Commission Juppé-Rocard en charge d’établir les priorités d’investissement de l’emprunt.
Selon la FIEEC, les besoins de financement de la filière technologique et électrique s’élèvent à 10 milliards d’euros environ. Sachant les débats s’orientent actuellement vers un emprunt national portant sur une fourchette 80 – 100 milliards d’euros.
« Cette situation fait peser une obligation de pertinence dans les choix d’investissement et de méthode. Il s’agit de ne pas rééditer les échecs retentissants que connurent en leur temps les plans dits ‘Calcul’ ou encore ‘Machines-outils’. Nous n’avons plus les moyens d’un tel fiasco ! », écrit Pierre Gattaz,Président de la FIEEC et et Vice-Président du GFI (Groupe des Fédérations Industrielles), Dans une tribune diffusée le 1er septembre dans le Figaro.
« Dans le contexte budgétaire actuel, investir sans s’assurer d’un retour sur investissement (ROI) serait suicidaire », poursuit-il. « Il doit être tangible et mesurable tant au niveau de la création d’emplois ou de richesses que par le potentiel d’exportation des produits et services développés. Enfin, la capacité des projets à répondre aux besoins sociétaux doit également être intégrée dans la définition du ROI. C’est le cas du développement durable, de la télésanté, de la sécurité, des réseaux d’énergie intelligents et des réseaux numériques à très haut débit… »
En réponse à la crise, la FIEEC a apporté en mars dernier sa contribution au plan de relance gouvernemental. Elle avait poussé l’idée d’un Plan de conquête pour les industries à valeur ajoutée technologiques, axé sur la mise en en place de « 10 programmes innovants au service de la croissance ».
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