La Commission européenne a tancé la Chine, qui souhaite mettre en place à partir du 1er juillet sur tous les PC vendus sur son territoire un logiciel qualifié d’anti-pornographie, baptise « Green Dam », soit « Le barrage vert ». Les autorités chinoises comptent ainsi filtrer à la source les informations à caractère sexuel, même si celles-ci sont d’ordre scientifique ou liées à la santé.
Ce logiciel, mis au point par la société Jinhui Computer System Engineering, pourrait non seulement servir à espionner les internautes chinois, mais permet surtout de « censurer l’Internet » et de « limiter la liberté d’expression », estime la Commission européenne, dans des propos rapportés par l’AFP. Le filtrage non dissimulé de certains sites sur le Web correspond à la volonté menée par la Chine depuis quelques mois de protéger ses jeunes et de lutter âprement contre la « pollution morale ».
Ces justifications n’ont pas convaincu la Commission européenne, qui a demandé instamment à la Chine de reporter la commercialisation de ce logiciel de filtrage. « Nous pressons la Chine de repousser la mise en oeuvre », a-elle précisé. « La Chine ne peut pas concurrencer les autres puissances du monde seulement sur le plan économique, sans faire attention à la liberté d’expression ».
Les Etats-Unis déplorent eux aussi l’attitude chinoise
Pour remettre les choses à plat et envisager concrètement l’utilisation de ce logiciel par les 300 millions d’internautes chinois, la Commission européenne a d’ores et déjà prévu d’organiser une rencontre le 9 juillet prochain à Pékin, qui devrait réunir le service de l’UE chargé des nouvelles technologies et des représentants du ministère chinois de l’Industrie et de la Technologie de l’information.
Depuis l’annonce officielle du lancement d’un tel logiciel de filtrage sur le sol chinois, des organisation de défense des droits de l’homme s’insurge contre la nouvelle censure du Web opérée par les autorité pékinoises. Reporters Sans Frontières dénonce « un scénario digne de Big Brother […] ».
Les Etats-Unis ont aussi rejoint le concert de récriminations, via l’envoi d’une lettre officielle aux autorités chinoises. Le ministre du Commerce américain Gary Locke et son représentant au commerce Ron Kirk déclarent ainsi que « protéger les enfants de contenus inappropriés est un objectif légitime, mais les moyens pour y parvenir ne sont pas appropriés et pourrait avoir une portée plus large. Imposer le logiciel Barrage Vert aux constructeurs et aux utilisateurs sans leur laisser la moindre liberté de décision est une façon trompeuse et non justifiée d’arriver à ses fins. » Cette lettre se veut aussi menaçante et indique que l’installation d’un tel logiciel de filtrage pourrai entraîner « une entorse sérieuse au principe de libre échange » entre la Chine et les Etats-Unis.
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