L’échéance approche : le 8 avril 2014, c’en sera terminé du support technique étendu de Windows XP.
A cette date, Microsoft ne diffusera plus de mises à jour, n’assurera plus la prise en charge des éditeurs de logiciels… et mettra fin au déploiement de correctifs de sécurité. L’enjeu est grand pour les entreprises : ce système d’exploitation, qui a soufflé sa 12e bougie en octobre dernier, est particulièrement vulnérable aux nouvelles menaces et techniques d’attaque sophistiquées des cybercriminels.
Conçu à la fin du XXe siècle dans un tout autre contexte pour la sécurité informatique, il serait aujourd’hui six fois plus susceptible d’être réellement infecté par un malware que les autres OS de la firme (avec lesquels il partage de nombreux éléments de code, ce qui facilite la tâche des pirates).
Au dernier pointage de NetMarketShare, près d’un tiers des PC à l’échelle de la planète exploitent encore Windows XP. Les administrations et grands comptes qui n’ont pas finalisé leur migration vers une version ultérieure de l’OS ont la possibilité de négocier des contrats de support personnalisé avec Microsoft. Le ministère britannique de la Santé aurait récemment retenu cette option… pour un tarif sans doute très élevé. Le gouvernement irlandais aurait suivi la même voie, signant un protocole d’entente à hauteur de 3,3 millions d’euros.
Au-delà des ordinateurs personnels, la question se pose dans le monde de l’embarqué. L’industrie financière est concernée au premier chef : la fin du support de Windows XP pourrait précipiter l’obsolescence d’au moins 95% des distributeurs de billets. La transition vers Windows 7 se révélerait plus délicate que prévu, essentiellement pour des questions de coûts. D’une part, le hardware doit souvent être mis à niveau ; de l’autre, la fin du support de cette mouture est d’ores et déjà programmée pour le 14 janvier 2020, ce qui laisse peu de temps pour rentabiliser la migration.
En outre, les entreprises ayant choisi l’offre Windows Embedded ne sont pas logées à la même enseigne. Elles peuvent bénéficier d’un sursis variable, de 2 à 5 ans. Face à la confusion générée par ces multiples cycles de vie, Microsoft a tenu à clarifier la situation.
Windows XP Pro for Embedded Systems n’est pas concerné par cette annonce : son support prendra bien fin le 8 avril 2014. En revanche, Windows XP Embedded (Service Pack 3) et Windows Embedded for Point of Service (SP3, utilisé dans les terminaux de paiement et d’encaissement) seront maintenus jusqu’au 12 janvier 2016. Quant à Windows Embedded Standard 2009 et Windows Embedded POSReady 2009, ils vivront trois ans de plus, avec des correctifs diffusés jusqu’au 8 janvier 2019 pour combler les failles critiques.
Microsoft joue les prolongations sur d’autres fronts. Pour donner le temps aux entreprises de migrer leurs postes de travail, l’éditeur a notamment prolongé jusqu’au 14 juillet 2015 le support des outils de protection dédiés à Windows XP.
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