Fin prématurée du partenariat d’infogérance IBM – SNCF
La SNCF annonce la rupture de son contrat avec IBM, chargé d’optimiser ses systèmes d’information dans le cadre du projet Ulysse.
Issue d’un partenariat avec IBM, la co-entreprise Noviaserv, qui visait à optimiser les systèmes d’information de la SNCF sous l’égide d’une galaxie de sous-traitants IT, n’est plus.
D’un courriel adressé au syndicat de cheminots Sud-Rail, le DSI Gilles Albertus confirme la rupture d’un contrat qui avait du plomb dans l’aile depuis ses origines, en l’occurrence à la fin 2009.
La société ferroviaire avait alors accordé sa confiance à Big Blue, dans le cadre du projet Ulysse.
Ce qui lui a valu de se mettre à dos un personnel alerté par cet éventuel recours à l’offshore vers l’Europe de l’Est et les suppressions de postes qui en découleraient.
Détenteur à 49% de la co-entreprise qui a résulté de ces tractations (51% pour la SNCF), IBM s’est vu confier le pilotage et l’optimisation des équipements informatiques (automates, bornes, signalisation…) pour une durée de 6 ans et un volume d’affaires évalué à 1,7 milliard d’euros.
La démarche impliquait une subdivision des activités (développement, gestion, maintenance) et l’intervention consécutive d’intermédiaires tels que Sopra, Atos et Capgemini, chargés « d’améliorer la qualité et les performances des systèmes d’information de la SNCF« .
A en croire l’AFP, les débats qui s’en sont suivi n’ont plus lieu d’être. Les deux parties signataires auraient déploré « un optimisme excessif des anticipations possibles » et des économies en-deçà des 290 millions d’euros escomptés.
Les dernières négociations menées en ce sens avaient accouché, en 2010, de la nomination de nouveaux co-dirigeants.
Mais la mayonnaise n’a pas semblé prendre. Cette alliance stratégique aurait généré « moins de 50% des volumes d’activités envisagés« .
La SNCF, qui s’engage à reprendre la totalité du capital engagé, n’exclut pas de donner cours à d’autres collaborations en interne.
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