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Financement start-up : comment bien négocier une levée de fonds

(Update 29/03/12) Mardi matin, NeuillyLab a organisé une conférence sur le thème du processus de la levée de fonds pour une start-up.

Une démarche visant à expliquer le mode opératoire et à apporter des témoignages des acteurs impliqués dans le financement des jeunes pousses (SIRS Business Angels, Deloitte, Equistone Partners).

En qualité de co-fondateur de Shopmium (couponing sur mobile) et serial Net-entrepreneur ayant sévi dans la Silicon Valley, Elie Curetti est venu expliquer comment sa société a levé 1,6 million d’euros. Jeunes entrepreneurs, tendez l’oreille.

L’avis du business angel :

Jean-Charles Bouillet, Président de SIRS Business Angels (Société des Investisseurs des Rives de Seine), un réseau d’investisseurs, dirigeants, managers ou experts, qui financent des TPE et PME innovante.

Le processus est très sélectif pour un taux de transformation faible: deux projets reçus par jour pour aboutir à deux financements de sociétés par trimestre.

« Pour se donner des chances de lever des fonds, il faut éviter l’arrosage car si le business angel est extrêmement sélectif de son côté, l’entrepreneur doit l’être aussi ».

Il faut voir dans quel mesure le projet start-up est éligible à la stratégie du réseau de business angels. « Ce n’est pas normal de venir nous voir sans savoir quoi on a investi. »

Autres astuces pour la préparation du dossier start-up : Il faut montrer que l’on domine le marché visé pour rassurer l’investisseur et travailler la forme au regard du processus très strict (pré-sélection, séance de pitches, rencontres…).

« Nous allons vous juger sur cet oral », s’adresse-t-il aux entrepreneurs.

Sur le processus de levée de fonds, Jean-Charles Bouillet déclare ne pas s’engager en dessous de 10%. « Il y a des projets intéressants et appétissants. On observe un phénomène moutonnier. Je suis pour le partage de plus valeur à la sortie ».

En visant un gain de 30%. Même s’il faut parfois se montrer moins gourmand…Et juste sauver la mise initiale.

Autre conseil prodigué : le choix des intermédiaires (avocats, conseils entrepreneurs et investisseurs, experts juridiques…),  un gage de crédibilité et de confiance qui montre la capacité de l’entrepreneur à bien s’entourer.

Jean-Charles Bouillet que « les incubateurs et les pôles de compétitivité sont de bons interlocuteurs. »

L’avis du conseiller en financement (spécialiste fusion et acquisition) :

Stéphane Villard, Directeur adjoint du Corporate Finance Advisory de Deloitte

Le représentant du cabinet conseil évoque la notion « d’intelligence de marché » .

« Un acteur qui a l’habitude d’investir dans un domaine vous apportera plus que le cash. Il permet d’accélérer significativement sur l’accès et le développement de votre activité », déclare-t-il.

Il évoque également un nécessaire « alignement des intérêts entre les entrepreneurs et les investisseurs ».

« Le business angel risque de ne pas retrouver son argent initial. Il est important de se mettre dans la peau de celui qui vous accompagne. »

L’avis du capital-risqueur (venture capital) :

Gonzague de Blignières, Président du Comité de Surveillance et Senior Partner de Equistone Partners Europe
(ex- Barclays Private Equity), considéré comme l’un des acteurs les plus reconnus du capital-investissement sur le segment du mid-market.

Sur la question de la valorisation d’une start-up à son démarrage, le représentant d’Equistone avoue ne pas savoir le faire.

« D’ailleurs, je leur dis que je m’en fous. Mais je ne veux pas être ‘en moins-value’. »

Tout serait donc une « histoire de partage de gâteau ».

Gonzague de Blignières considère qu’il « existe des montages simples pour la redistributions des parts ».

Pour le développement d’une start-up, l’invité représentant le monde du capital-risque recommande de ne pas rester dans un cadre « trop franco-français ».

« Il faut penser export. Les start-up ayant réussi ayant réussi sont d’envergure mondiale. »

Pour la stratégie de sortie des VC, « c’est un vrai problème en France. Je ne comprend pas pourquoi », considère Gonzague de Blignières.

« Aux Etats-Unis, c’est facile de mettre une start-up en Bourse. Pas en France. »

(Lire la fin de l’article  page 2) :  l’avis du Net-entrepreneur Elie Curetti, Shopmium

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