Financetesetudes.com : une start-up explore la jungle des prêts étudiants
Les fondateurs de Free, Meetic et Vente‐privee parient sur un tout frais courtier en ligne spécialisé dans les prêts étudiants.
Financetesetudes.com est une start-up créée par Christian Kamayo.
Spécialiste du courtage de prêts étudiants sur Internet, elle émane de l’incubateur HEC.
Après avoir reçu plusieurs prix de création d’entreprise en 2010, elle vient de recevoir l’appui financier de trois Net-entrepreneurs :
- Xavier Niel et Jérémie Berrebi (Kima Ventures)
- Marc Simoncini (Meetic et Jaina Capital)
- Jacques-Antoine Granjon (Vente-Privee.com)
« Le tour de table fait moins d’un million d’euros », commente Jérémie Berrebi.
« Nous avons été contactés par Christian via notre site Web », poursuit-il. « Marc Simoncini l’a rencontré la même semaine via son émission iLab. Nous avons tout de suite accroché sur le modèle économique et le fait qu’il n’y avait encore personne sur le marché. »
René Sylvestre, fondateur du magazine L’Etudiant, a aussi rejoint le board de la start-up.
Financetesetudes.com veut résoudre les problèmes de financement rencontrés par les étudiants, les frais de scolarité et le coût de la vie étudiante ne cessant d’augmenter.
Le site permettra aussi aux institutions financières partenaires de bénéficier de la très convoitée clientèle des jeunes.
Christian Kamayou nous explique qu’à 40 ans, 40% des personnes ont le même compte bancaire qu’à 18 ans.
La fidélisation clientèle commence-t-elle si tôt ?
De plus, entre 40% et 90% des nouveaux clients des banques ont moins de 28 ans. Les attirer grâce à un emprunt étudiant est donc un investissement d’avenir.
La population estudiantine génèrerait 200 000 emprunts par an, « volume comparable à 1/3 des transactions de prêt bancaire dans l’immobilier ancien en France« .
Financetesetudes.com vise 10% à 15% de ce marché dans les trois ans.
La plate-forme a déjà permis de distribuer 700 prêts pendant sa phase pilote.
Il en ressort qu’en moyenne les étudiants des universités empruntent autour de 10 000 euros, et ceux des grandes écoles environ 20 000 euros.
Plus de la moitié des étudiants des grandes écoles devra emprunter pour financer ses études.
Le courtier en ligne, qui assure être seul sur ce segment de marché (on peut en douter), a adopté un système de commissionnement en partenariat avec des banques (trois actuellement, cinq prévus).
Le service restera complètement gratuit pour les étudiants.
Notons que le trio d’investisseurs Niel – Granjon – Simoncini affiche un certain intérêt pour la formation initiale : ils sont en train de fonder l’Ecole Européenne des métiers de l’Internet (EEMI) au Palais Brongniart à Paris.