FinTech et blockchain : Capgemini est dans le concret
Avec les banques en ligne de mire, Capgemini se rapproche de l’Allemand ascribe, à l’origine d’une technologie de base de données fondée sur la blockchain.
Dans quelle mesure la blockchain peut-elle apporter une valeur ajoutée aux programmes de fidélisation des services financiers ?
Capgemini et ascribe vont mener une réflexion concertée sur cette problématique.
La SSII française s’est associée à cette start-up allemande qui a développé une technologie de base de données baptisée BigChainDB.
Celle-ci mêle les caractéristiques de plusieurs systèmes de registre décentralisé – Eris, Chain, Ethereum… – tout en conservant les avantages de la base de données traditionnelles en matière de capacité de montée en charge (jusqu’à 1 million d’écritures par seconde).
Appliquée aux banques et autres institutions financières, elle doit permettre aux clients d’utiliser leurs points de fidélité plus rapidement et de façon plus sécurisée.
L’idée, pour Capgemini, est surtout de dépasser le stade du concept en établissant des cas d’usage de la blockchain, avec des prototypes.
Pour monter en puissance sur cette thématique*, la SSII a décidé de monter une cellule dédiée. Elle compte réunir, d’ici à fin 2016, une équipe de 100 spécialistes.
Du côté d’ascribe, on propose d’autres services, notamment l’enregistrement et la gestion de la propriété intellectuelle associée aux œuvres numériques.
Le lien entre un contenu et son auteur est matérialisé en un identifiant cryptographique unique stocké sur la blockchain de Bitcoin (un exemple ici).
Le caractère infalsifiable du registre permet au créateur de proposer des éditions limitées avec certificats d’authenticité, de concéder des droits d’exploitation temporaires ou de transférer définitivement les droits de propriété sur une œuvre.
L’intérêt est que si le service venait à fermer, l’ensemble des identifiants cryptographiques resteraient pleinement accessibles sur la blockchain.
* Selon Santander Innoventures (branche capital-investissement du groupe Santander), l’exploitation de la blockchain pourrait entraîner, à l’horizon 2022, une nette réduction des coûts d’infrastructure supportés par les banques au niveau mondial : en l’occurrence, de 15 à 20 milliards de dollars, notamment en court-circuitant les réseaux de paiement.
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