FinTech : IbanFirst veut devenir le portail financier des PME
L’ex-FX4BIZ (gestion des risques de change) devenue IbanFirst lève 10 millions d’euros avec des ambitions plus fortes : agréger tous les services financiers nécessaires à une PME.
IbanFirst veut faire bouger les lignes dans les services financiers des PME disponibles sur Internet…En les agrégeant. « Bank-as-a-Service ». C’est la nouvelle punchline pour l’ex-start-up FX4BIZ, une start-up belge disposant d’une succursale en France initialement positionnée sur la gestion des risques de change pour les entreprises.
Sur ce créneau FinTech, elle a effectué une percée : en 2015, FX4BIZ/IbanFirst a traité plus d’un milliard d’euros de transactions et a effectué plus de 100 000 opérations pour le compte de plus de 1000 clients.
La start-up, désormais dotée d’un effectif de 35 personnes, vient de boucler une levée de fonds de 10 millions d’euros pour assurer sa transformation en IbanFirst, une plateforme d’agrégation de services financiers pour le compte des entreprises.
Dotée d’un statut d’établissement de paiement agréé par la Banque National de Belgique (valable pour l’Union européenne), elle propose de faciliter la gestion financière des entreprises en gardant un modèle disruptif dans le secteur de la banque : « Au lieu de payer pour un ensemble de prestations, le client choisit le ou les services dont il a besoin, et ne paye que ce qu’il consomme. »
Pour cela, elle s’appuie sur l’IBAN (ou Numéro de Compte Bancaire International), un numéro permettant d’identifier un compte en banque. Et ce, quel que soit le pays dans lequel il a été ouvert.
IbanFirst parie à la fois sur des technologies propriétaires comme une solution d’ouverture de comptes en ligne (collecte automatique des informations disponibles dans les bases de données référentes dans chaque pays, et pré-remplissage des champs du formulaire) et un outil de création de comptes de paiement (ou comptes de dépôt à vue) censé « répondre à l’essentiel des besoins en services financiers des PME » sans passer par les banques.
Pour favoriser la dimension d’agrégation, IbanFirst s’ouvre également à l’innovation extérieure en proposer de connecter à sa plateforme des services financiers complémentaires. On peut imaginer de l’affacturage par exemple. Mais il faudra oublier certaines prestations comme l’octroi de crédits.
Qui se trouve derrière IbanFirst ?
Dans la configuration du management initial de FX4BIZ présentée en mai 2016 par Challenges.fr, on trouvait Laurent Maluski (ex-Bouygues Telecom), Patrick Mollard (ex-ABN AMRO / RBS), Cyril Léger (ex- CACIB LCL) et Pierre-Antoine Dusoulier (Saxo Banque) « actionnaire mais non opérationnel ».
Ce dernier manager a endossé les fonctions de CEO à plein temps pour assurer le développement d’IbanFirst. Laurent Maluski a les fonctions de CTO et Patrick Mollard dispose du poste de COO.
10 millions d’euros, c’est une belle somme pour faire ses preuves. Mais qui soutient IbanFirst ? On trouve Kima Ventures (fonds d’amorçage de Xavier Niel) comme investisseur individuel, qui a injecté un million d’euros, dans le cadre d’un tour de table de cinq millions d’euros organisé en août. Selon La Tribune, « en intégrant l’argent investi par le fondateur et le management depuis la création en 2013, ce sont 10 millions d’euros qui ont été injectés dans la start-up ».
La composition du conseil de surveillance nous en dit encore un peu plus la manière dont la société est accompagnée dans sa nouvelle approche business : Dennis Malamatinas (Global CEO de Burger King, Smirnoff Vodka et fondateur de Priceline Europ), Ronan Le Moal (Directeur général du groupe Crédit Mutuel Arkéa), Jean de la Rochebrochard (Kima Ventures) et Franck Zorn (VP Europe chez Groupon).
(Crédit photo : IbanFirst : Pierre-Antoine Dusoulier, CEO)