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FinTech : PayTop innove au nom de la mobilité de l’argent à l’international

PayTop est l’une des start-up pionnière de la FinTech alors que l’on assiste à une déferlante sur la place de Paris.

Des petites sociétés très mobiles cherchent à creuser des segments de marché dans la banque et la finance.

Dotée d’un statut homologué d’Etablissement de paiement innovante et indépendant, PayTop veut se distinguer sur le marché du transfert d’argent en ligne et introduit des innovations comme la carte multi-devises.

Cette semaine, elle a fait le point sur son expansion et ses innovations destinées à « faciliter la mobilité de l’argent au niveau international ».

Sur le front du transfert d’argent en ligne (« cœur de business historique »), elle vient d’annoncer l’élargissement de son offre en ligne de transfert d’argent instantané à l’international : de 34 pays et 2000 points de retrait, on passe de 138 pays avec 50 000 points de retrait. Le dispositif s’ouvre à des pays comme l’Algérie, la Tunisie, le Liban et le Vietnam.

PayTop se considère comme le premier acteur « pure player » sur le segment du transfert d’argent.

Pour quels tarifs ? 4 euros pour moins de 150 euros envoyés et 8 euros au-delà. A charge pour le bénéficaire de retirer en espèces dans le pays de destination.

Il existe aussi une déclinaison « AirTime » : transfert de minutes télécoms dans 154 pays avec 350 opérateurs. Malin même si Free Mobile et son offre Pass Destination visant à simplifier le roaming pour les voyageurs internationaux risquent de malmener ce pendant de business.

En mode BtoC ou BtoB, PayTop compte s’appuyer aussi sur l’achat et la revente de devises en ligne en pariant sur « la rapidité » (possibilité Express en 24h00) et la « qualité de service ».

Des taux de change bas sont garantis et le modèle économique ne prévoit pas de commission de change ou de frais fixe. « Les principales banques en ligne exploitent ce service », explique Philippe Coup-Jambet, Directeur général de PayTop.

Carte multi-devises : les pays faiblement bancarisés visés

Dans le prolongement, PayTop propose une carte multi-devises pour les voyageurs chevronnés et les étudiants qui effectuent leur cursus au niveau international. Il s’agit d’une carte MasterCard pré-payée chargée en euros, livres sterling ou dollars et supportée par les distributeurs automatiques.

Avantage : elle est reconnue comme une carte bancaire locale si on se déplace à l’étranger. Ce qui permet d’éviter des frais de paiement ou de retraits inhérent à l’usage de la carte. Une technique d’esquive aux frais connexes qui pourrait intéresser les entreprises qui envoient des collaborateurs en mission à l’étranger.

Philippe Coup-Jambet considère que cette carte multi-devises, commercialisée 29,90 euros par ans, pourrait percer dans les pays émergent faiblement bancarisés. Lancée fin 2014, PayTop recense « quelques milliers de cartes en ligne » d’exemplaires écoulés.

L’innovation produit se poursuit avec le lancement prochain de Transfert Card2Card : un service de transfert d’argent entre porteurs de carte PayTop (gratuit dans chaque devise en euros, livres sterling ou dollars) soit par une application mobile soit par le Web. Comptez un montant fixe de 19 euros pour l’activation.

Ensuite, la start-up de 22 personnes compte s’intéresser au segment des virements internationaux avec « des services innovants ».

Depuis la création de la société en 2012, PayTop a levé 7,5 millions d’euros. La start-up, qui dispose d’une équipe d’une vingtaine de personnes, est rattachée au portefeuille de Truffle Capital.

Ce fonds d’investissement multi-sectoriel (numérique, sciences de la vie…) constitue un panel de start-up dédiées à la FinTech avec Crédit.fr sur le financement participatif, Smile & Pay sur le paiement mobile par un mini-terminal et Wizypay pour les cartes et coupons pré-payées).

Mais, dans ce segment « Finance & Technologies », PayTop a pris de l’avance dans le portefeuille Truffle Capital et elle compte boucler un troisième tour de table conséquent entre 2016 et 2017 pour accélérer son déploiement en Europe.

Soyons cash : dans la FinTech, il faut des fonds pour soutenir les start-up.

Dans la catégorie pure players, des concurrents ont renforcé leur capacité de déploiement et l’équipe de PayTop a fait un tour de marché : WorldRemit (UK) a levé 145 millions de dollars, TransferWise (UK) 90 millions de dollars, Xoom (USA) 78 millions de dollars et Azimo (UK) 14 millions de dollars.

Avantage de PayTop : par rapport à ses concurrents, la start-up française est la mieux placée pour rejoindre le plus rapidement le niveau de couverture géographique de Western Union (138 pays contre 207).

Inconvénient : elle va devoir trouver des leviers pour développer la notoriété de son service.

PayTop : équilibre en 2017 ?

C’est rassurant : l’activité de la société progresse. Les flux financiers à gérer (transferts et devises) progressent : de 5 millions d’euros à 2013, on est passé à 14 millions en 2014.

Tandis que le nombre de clients a été multiplié par 2,25 sur la même période : de 20 000 à 45 000. La barre des 100 000 devraient être atteint d’ici la fin de l’année.

« On pense atteindre l’équilibre en 2017 », précise David Boucher, qui est l’expert en compliance et gouvernance dans le secteur bancaire et qui occupe les fonctions de président de PayTop.

Le développement de la société est scruté par le comité de surveillance composé de Bernard-Louis Roque (Truffle Capital), Pascal Chevalier et Eric Besson.

L’ancien ministre, qui a notamment occupé les fonctions de ministre de l’Economie numérique, de l’énergie et de l’industrie (novembre 2010 – mai 2012) sous la présidence de Nicolas Sarkozy, est revenu dans le monde du business.

Il s’est exprimé au début de l’exposé de PayTop, persuadé que la start-up a toutes les cartes en main pour « bâtir le leader français des paiements en ligne internationaux ».
* Full disclosure : Truffle Capital est actionnaire majoritaire de NetMediaEurope, éditeur d’ITespresso.fr

Présentation PayTop : de gauche à droite : David Boucher (Président), Eric Besson (Comité de surveillance) et Philippe Coup-Jambet (DG)

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