FinTech : Square prêt à passer dans le pré-carré de la Bourse ?
La valorisation de Square, la société dédiée au paiement électronique co-fondée par Jack Dorsey (Twitter), atteindrait des dizaines de milliards de dollars. Mûre pour l’IPO ?
Aux Etats-Unis, Square fait partie des pépites Internet aptes à l’introduction en Bourse en 2015. C’est Keith Rabois qui l’assure.
Dans la période 2010 – 2013, il a occupé les fonctions de COO dans la société californienne qui transforme n’importe quel appareil mobile (smartphone ou tablette sous iOS ou Android) en terminal de paiement en intégrant un mini-lecteur de cartes.
Keith Rabois considère que la société a atteint une valorisation située dans une fourchette vertigineuse de 20 à 30 milliards de dollars, selon les propos retenus par Bloomberg.
Mais prudence : de son côté, L’Agefi évoquait 6 milliards de dollars en mars dans une enquête FinTech.
« Square peut éventuellement devenir une société cotée et lancer le processeur d’introduction en Bourse dès cette année si elle le souhaite », commente Keith Rabois.
On peut prendre quelques précautions sur les déclarations. Car Keith Rabois occupe désormais un poste de partner dans Khosla Ventures. Une société de capital-risque californienne qui a investi de manière précoce dans la société co-fondée par Jack Dorsey qui exploite une solution d’encaissement mobile.
Jack Dorsey vient d’ailleurs d’être appelé pour prendre les fonctions de CEO par intérim de Twitter avec le départ de Dick Costolo.
Keith Rabois est persuadé du potentiel de Square qui affiche une croissance d’une « rapidité incroyable » et des marges « cinq fois supérieures à celles d’Amazon ».
Toujours selon Bloomberg, Square refuse de commenter l’éventualité d’une IPO. Mais ce ne serait guère surprenant.
Depuis sa création en 2009, la société a levé 590 millions de dollars en 7 tours en provenance de 35 investisseurs, selon le recensement CrunchBase.
Disponible aux Etats-Unis, Square a aussi investi le Canada (d’où la version française pour la province du Québec), le Japon et l’Australie.
En Europe, des start-up (Smile and Pay, France) ou des sociétés plus établies (comme iZettle, Suède) creusent le filon des solutions d’encaissement mobile.
Les banques regardent le dispositif avec un certain intérêt comme le montre l’initiative Mobo du groupe BNP-Paribas (vidéo YouTube).