L’offensive FinTech de Xiaomi prend forme avec une banque en ligne
Démarrage commercial imminent pour la banque en ligne que Xiaomi a créée avec six partenaires pour cibler les start-up et les PME en Chine.
Le pari FinTech de Xiaomi est près de se concrétiser.
En juin dernier, le fabricant high-tech chinois, bousculé sur le marché des smartphones*, avait annoncé s’être engagé dans la création d’une banque en ligne.
Cette dernière devrait bientôt lancer ses services. Elle a, d’après Reuters, obtenu l’aval du régulateur pour exercer sous la marque Sichuan XW Bank.
Xiaomi n’est pas seul dans cette démarche. Il possède en l’occurrence 29,5 % du capital de l’entreprise, montée avec six partenaires dont New Hope Group.
Le conglomérat présidé par le milliardaire Liu Yonghao est le principal actionnaire de Sichuan XW Bank, avec une participation de 30 %, moyennant un ticket estimé à un peu plus de 100 millions d’euros. Il est principalement actif dans le secteur de l’agriculture et de l’alimentation.
Trois piliers
Chengdu Hongqi Chain, exploitant de commerces de proximité dans la province chinoise du Sichuan, est aussi de la partie, avec 15 % du capital.
Le trio va jouer sur ses expertises complémentaires – Xiaomi disposant d’une base revendiquée de 200 millions d’utilisateurs pour son OS MIUI – pour s’adresser en priorité aux jeunes actifs… et aux start-up.
C’est précisément la vision de l’État chinois, qui sert essentiellement les grandes entreprises à travers les banques publiques, et qui a décidé, à partir de l’année 2014, de concéder des licences ouvrant la voie à des établissements privés.
D’autres groupes technologiques se sont engouffrés dans la brèche, à l’image de Tencent avec WeBank et d’Alibaba avec MYBank.
Du côté de New Hope Group, on dispose d’une expérience de vingt ans dans le secteur financier, avec la création, dans les années 90, de China Minsheng Bank, orienté PME, et dont le conglomérat (qui revendique 70 000 employés à travers 600 implantations dans le monde) dit rester « un actionnaire de poids ».
* Xiaomi n’est plus réapparu dans le top 5 mondial des constructeurs de smartphones depuis le début de l’année, aussi bien chez IDC que chez Gartner. Il s’y était confortablement installé en 2015, au sortir d’un tour de table de plus d’un milliard de dollars.