Fire TV Stick : Amazon intensifie sa conquête du salon numérique
Amazon vient s’opposer plus tangiblement à la Chromecast de Google en lançant sa propre clé multimédia : le Fire TV Stick, inspiré de la set-top box Fire TV lancée au printemps.
Amazon renchérit dans la bataille pour le contrôle du salon numérique.
Dans la continuité de sa set-top box Fire TV lancée au printemps et vendue 99 euros TTC, le groupe américain pionnier du e-commerce ajoute une corde à son arc en venant se positionner dans la même gamme de prix que Google et sa Chromecast. Son nouvel atout : le Fire TV Stick. Les réservations sont ouvertes aux Etats-Unis et au Canada pour cette clé HDMI qui sera distribuée à partir du 19 novembre, à un prix conseillé de 39 dollars HT.
Alors que la Fire TV s’appuie sur un processeur Snapdragon 8064 doté de 4 coeurs Krait 300 à 1,7 GHz, le Fire TV Stick se contente d’une puce Broadcom Capri 28155 basée sur deux coeurs ARM Cortex-A9. Pourvu par ailleurs de deux fois moins de mémoire vive (1 Go), il possède en revanche la même quantité de stockage et exploite une connectivité Wi-Fi 802.11n bibande (2,4 et 5 GHz) en plus du Bluetooth 3.0 (pas d’Ethernet, néanmoins).
Autres points communs entre les deux produits : une alimentation qui s’effectue au moyen d’un câble micro-USB et un affichage en Full HD 1080p avec son 7.1. Dans l’absolu, on tient là des spécifications plus alléchantes que pour la Chromecast, ses 512 Mo de RAM, ses 2 Go d’espace de stockage et son processeur monocoeur Marvell 88DE3005.
Il n’en va pas de même sur le volet compatibilité. Alors que la Chromecast supporte officiellement les terminaux Android et iOS au même titre que les PC, Mac et Chromebooks via le navigateur Web Chrome, le Fire TV Stick ne communique qu’avec les smartphones et tablettes Apple ou exploitant l’OS mobile de Google (y compris les versions dérivées comme Fire OS d’Amazon). Il embarque toutefois une fonctionnalité pratique baptisée ASAP – « As Fast As Possible » – consistant à prévoir quels contenus l’utilisateur est susceptible de regarder pour ainsi les précharger en mémoire et éviter les temps d’attente.
Une vitrine connectée
Sur le même principe que la Fire TV, le produit doit faire office de passerelle vers une galaxie de contenus multimédias : la musique sur Pandora, Spotify et Vevo, les films et séries sur Hulu, Netflix ou encore Vimeo… ainsi que l’offre Amazon Prime Instant Video. Le contrôle du dispositif se fera via un smartphone équipé de l’application gratuite Fire TV Remote App, disponible sur Android et « bientôt sur iOS ». Autre possibilité : passer par la télécommande livrée de série… ou ajouter 30 dollars pour récupérer celle de la Fire TV, qui gère notamment la recherche vocale.
Microsoft propose une alternative en l’objet du Wireless Display Adapter, qui exploite le standard Miracast, évitant ainsi aux développeurs de réécrire leurs applications pour les rendre compatibles. La phase de pré-commande arrive à son terme sur le Microsoft Store et chez Best Buy, avant un lancement commercial prévu pour le 31 octobre, initialement en Amérique du Nord, au prix de 59,95 dollars.
Dell s’est également positionné sur ce dossier avec le Cast, un produit orienté sur des usages professionnels pour les collaborateurs en déplacement. Témoin la présence d’un port USB en façade et d’une fonction « productivité » qui recrée un espace de travail avec un accès aux applications et données stockées sur le terminal connecté, le clic-droit étant implémenté à travers un menu contextuel. Mais pour 79,99 dollars, la compatibilité se limite à certaines tablettes Dell sous Android et Windows 8.
Pour le côté open source, il faut chercher chez la start-up californienne Matchstick, qui finance actuellement, sur la plate-forme de crowdfunding Kickstarter, une clé HDMI sous Firefox OS proposant une compatibilité partielle avec la Chromecast. Plus de 400 000 dollars ont été levés à trois jours de la fin de la campagne.
—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : que savez-vous d’Amazon ?
Crédit photo : Eugene Sergeev – Shutterstock.com