Firefox cherche ses repères sur mobile et les perd sur desktop
Net Applications et StatCounter s’accordent sur la tournure mondiale du marché des navigateurs Web : irrésistible montée en puissance de Chrome et inéluctable recul de Firefox.
Bien que leurs estimations chiffrées divergent, notamment sur mobile, Net Applications et StatCounter en arrivent à la même conclusion : la prise de pouvoir de Chrome sur le marché des navigateurs Web se conjugue à la perte d’influence de Firefox.
Au dernier pointage de Net Applications, le butineur de la Fondation Mozilla occupe toujours la troisième place sur desktop, mais n’est plus crédité que de 15,08% du trafic : 0,46 de perdu en un mois et 3,27 depuis début 2014, loin de son plus-haut des deux dernières années, atteint en avril 2013 avec 20,63%. C’est sans compter sa présence anecdotique sur mobile : 0,69% du trafic enregistré (voir la méthodologie de Net Applications).
Dynamique inverse pour Chrome, qui conforte sa deuxième place sur desktop en dépassant pour la première fois la barre des 20% (+ 1,03 point en un mois ; + 4,15 points depuis début janvier). Sur mobile, la courbe de croissance est régulière : 18,03% au 31 juillet, contre 16,67% fin juin, 15,79% fin mai, 14,40% fin avril, etc.
Internet Explorer reste bien moins influent sur mobile : 2,5% des visites, essentiellement grâce à l’offre de tablettes Windows. C’est sur le desktop que sa part de marché reste stable : 58,01%, c’est même 1,4 point de plus qu’il y a un an. La logique est tout autre pour Safari, qui domine sur mobile (44,83% de parts de marché, après avoir toutefois atteint 55,88% en octobre 2013)… mais pas sur desktop, avec toujours entre 5% et 6% du trafic, comme depuis deux ans.
Opera confirme pour sa part qu’il est avant tout un navigateur mobile avec, toutes versions confondues, près de 9% des visites sur les smartphones et les tablettes. Un record annuel qui n’éclipse pas le recul enregistré sur desktop avec pour la première fois une part de marché sous le seuil des 1%.
Ne s’appuyant pas sur le même échantillon de sites Web, StatCounter (dont la méthodologie est consultable ici) offre une vision légèrement différente, y compris sur le segment desktop, où Firefox est encore crédité de 19,25% du trafic, contre un peu plus de 21% il y a un an. Sur mobile, il est recensé dans la catégorie « autres » (environ 4%), faute d’une part de marché suffisante.
L’écart avec Net Applications est significatif au niveau du desktop pour Google Chrome : 48,69% du marché et une croissance qui se stabilise, ouvrant la voie à la conquête du mobile, avec là aussi une forte progression : + 11 points de puis janvier, à 19,73%. Une hausse qui contraste avec l’atonie d’Internet Explorer, toujours en deçà des 2%, mais qui se relance en parallèle sur desktop (+ 0,55 point en un mois, à 23,52%) après une brusque chute qui l’avait vu passer de 30% à 24% en trois mois fin 2013.
Les statistiques se rapprochent de celles de Net Applications pour Safari, tout du moins sur desktop : 4,89% du marché (stable depuis un an)… et 31% sur mobile (régulier depuis le début de l’année). Opera fait preuve d’encore plus de régularité, au dixième près sur desktop depuis plus d’un an (1,45%). Mais sa part de marché sur mobile recule à 9,08%.
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