Élan communautaire, développement à l’international, expansion multiplateforme avec le salon numérique en ligne de mire : où en est Firefox OS après plus d’un an d’exploitation commerciale ?
Au dernier pointage des principaux cabinets d’études, l’offre n’a pas encore délivré les résultats escomptés en termes de taille critique sur son principal marché, en l’occurrence les smartphones. Mais elle est cruciale pour la Fondation Mozilla, en quête de nouvelles sources de revenus à l’heure où son navigateur Internet perd progressivement en influence face à Google Chrome et Safari d’Apple… compromettant notamment le business des liens sponsorisés.
Firefox OS constitue un important poste de dépenses pour Mozilla, qui a consacré, au total en 2013, près de 200 millions de dollars au développement logiciel. Dans le même temps, son chiffre d’affaires n’a augmenté que de 1 % sur un an, à 314 millions de dollars (alors qu’il avait connu une hausse de 90 % entre 2011 et 2012, essentiellement grâce à la reconduction du contrat avec Google sur son moteur de recherche).
L’année 2014 de Firefox OS s’était ouverte sur le lancement d’un smartphone : le Y300 de Huawei. Depuis lors, certains opérateurs ont monté une stratégie globale autour de ce système d’exploitation basé sur des technologies Web. Illustration avec Deutsche Telekom, qui en a renforcé la sécurité à travers des fonctionnalités d’effacement de données à distance et de gestion fine des permissions demandées par chaque application.
Mozilla doit aussi une fière chandelle à la communauté du libre, dont les contributions ont permis de faire évoluer rapidement l’OS : à la version 1.3, stable en début d’année, ont succédé plusieurs moutures dont la 2.0, actuellement en bêta et qui a apporté la prise en charge du NFC pour le partage de données, le support d’IPv6 ou encore la possibilité d’importer des sonneries. La 2.1 introduit des améliorations dans la connectivité Bluetooth ; la 2.2 ajoute – entre autres – la prise en charge en charge de l’EAP-SIM, qui permet d’automatiser la connexion aux points d’accès Wi-Fi proposés par les opérateurs télécoms à leurs abonnés mobiles.
Soulignant la « liberté » rendue aux développeurs avec des clauses moins restrictives que celles du SDK Android, Mozilla a multiplié les partenariats de distribution pour diffuser Firefox OS auprès du grand public. La Fondation vise large, des pays à économie émergente aux marchés mobiles dits « matures ».
En Europe, c’est Deutsche Telekom qui mène la danse, en Allemagne via sa filiale Congstar, ainsi qu’en Croatie, en République tchèque, en Macédoine et au Monténégro, à travers ses implantations locales. En France, l’offre Firefox OS s’est fait attendre. Sa première incursion remonte à la mi-juillet : le MVNO Réglo Mobile, rattaché à l’enseigne E.Leclerc, lançait la commercialisation du smartphone ZTE Open C. Un terminal d’entrée de gamme au vu de ses principales caractéristiques techniques : écran TFT de 4 pouces (800 x 480 pixels ; 262 000 couleurs), processeur Qualcomm (SoC MSM8210 bicoeur à 1,2 GHz), 512 Mo de RAM, 4 Go pour le stockage (1,9 Go disponibles ; capacité extensible de 32 Go via une carte microSD), connectivité 3G HSPA+ à 21 Mbit/s, appareil photo de 2 mégapixels.
Une douzaine de modèles de smartphones embarquant Firefox OS sont aujourd’hui distribués par une quinzaine d’opérateurs dans plus d’une vingtaine de pays. Certains sont distribués en direct. C’est le cas du Flame, produit, vendu et supporté par T2Mobile. Sa particularité : il doit servir de « design de référence » pour les constructeurs, tout en permettant aux développeurs de standardiser leurs logiciels. L’InFocus New Tab F1 remplit le même rôle, mais sur le segment des tablettes numériques.
Le déploiement commercial se concentre actuellement sur le continent asiatique. Au Bangladesh, Telenor a récemment lancé le modèle GoFox F15. En Inde, c’est le One Mi – FX 1 de Spice Retail qui est arrivé dernièrement via Snapdeal.com. Il complète une offre emmenée par le Cloud FX d’Intex Technologies, un smartphone à 1999 roupies, soit environ 25 euros. L’Amérique centrale est couverte par Telefónica, évangéliste de Firefox OS au Salvador, au Panama, au Nicaragua ou encore au Guatemala.
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