Après l’Emmy Award de la semaine dernière (voir édition du 23 août 2001), FireWire passe à la vitesse supérieure en doublant ses taux de transfert. Ceux-ci passent à 800 Mbit/s, soit 100 Mo/s, sur la version de la technologie dont Texas Instrument a réalisé la démonstration lundi 27 août 2001. Cette évolution de FireWire, appelée IEEE 1394b, permet le transport de données sur de plus longues distances (jusqu’à 100 mètres) aussi bien sur un substrat matériel composé de fibre optique que plus classiquement sur des câbles en cuivre ! L’introduction de cette norme particulièrement attendue laisse définitivement sur place l’USB 2.0, même s’il faudra attendre le deuxième semestre 2002 pour voir les premiers ordinateurs équipés. Les deux formats se sont livré une lutte sans merci dans le courant de l’année 2000. Cette compétition est aujourd’hui considérée comme un des moyens utilisés par l’industrie pour imposer une baisse du coût de FireWire. Ce port, dont il était question que les redevances s’élèvent à 1 dollar (7 francs), nécessite un coût élevé de 10 dollars (72 francs) par machine équipée. Comparativement, l’USB est proposé aux environs de 5 dollars (36 francs).
La course à l’adoption de FireWire a finalement fait baisser les tarifs appliqués par le consortium chargé de gérer les droits de redevances. L’industrialisation de plus en plus massive de la technologie voit également fondre son coût total qui se rapproche désormais du coût de l’USB, si l’on veut bien en croire Texas Instrument, l’un des tout premiers fabricants de ces composants électroniques. FireWire a amené les groupes de travail de l’IEEE à chercher dans quelles directions ils pouvaient pousser ce format et de multiples évolutions ont vu le jour, comme son utilisation sur les réseaux sans fil, dans le secteur de l’automobile, mais aussi sur les réseaux comme l’Internet. Si les ordinateurs vendus équipés d’une prise n’ont représenté que 15 % des ventes totales de machines en 2000, certains marchés comme le Japon sont déjà particulièrement bien équipés. Cette avance du pays du soleil levant est due à l’adoption précoce de cette technologie, développée dans les laboratoires de Cupertino, par le champion de l’électronique dans l’archipel : Sony. Sous la dénomination d’iLink, FireWire s’est propagé sur les caméras vidéo et équipe une bonne part des machines.
L’USB 2.0 pas encore prêt
Comparativement à FireWire, USB 2.0 n’est pas prêt : nombre des dirigeants des firmes les plus impliquées dans son développement ont d’ailleurs déjà fait des commentaires cinglants à son propos. Intel, qui s’oriente massivement vers une stratégie de hub numérique à l’instar d’Apple, a dernièrement chanté lui aussi les louanges de FireWire pour sa capacité à se généraliser. Un des vice-présidents d’Intel a même prévu l’apparition rapide de nombreux appareils équipés de la prise. Reste que USB 2.0 n’est pour le moment que placé sur le banc de touche. Ainsi, Microsoft a d’abord indiqué que la technologie ne serait pas supportée par Windows XP avant de préciser que des pilotes seraient finalement mis à disposition. L’USB 2.0 garde des avantages en ce qui concerne les périphériques à faibles transferts de données. Même Apple garde un oeil dessus, prévoyant éventuellement de l’intégrer dans une de ses prochaines machines.
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