Moins de Flash, moins de crashs ?
À l’instar de Google et de Microsoft, Mozilla a un plan d’action pour écarter progressivement le plugin d’Adobe de son navigateur Firefox.
La fondation va commencer par bloquer le contenu Flash « non essentiel à l’expérience utilisateur » ; en l’occurrence, tout ce qui n’est pas visible lors de la navigation.
Cette initiative, qui doit débuter au mois d’août, doit réduire de 10 % le taux de plantage du plugin. Elle sera, dans un premier temps, limitée à une liste d’éléments que Mozilla considère comme remplaçables par des équivalents codés en HTML5.
Plus tard cette année, la liste en question sera étendue aux cas d’utilisation de Flash pour vérifier la visibilité d’un contenu (pratique courante dans l’écosystème de la publicité en ligne). La bascule aura lieu lorsque l’API correspondante, baptisée « Intersection Observer », aura été implantée dans Firefox.
En 2017, on passera au « click-to-play » : l’utilisateur devra systématiquement autoriser l’activation de Flash. L’idée étant, au-delà de la stabilité du butineur, de renforcer la sécurité et de réduire la consommation de ressources, tout particulièrement la batterie sur les appareils mobiles.
Pour illustrer ses propos, Mozilla publie des statistiques sur le taux de plantage des plugins dans Firefox. D’environ 0,3 %, on est passé à moins de 0,2 % en avril 2015, après le passage de YouTube au HTML5 par défaut. Le taux a baissé un peu plus quand Facebook a fait de même (voir ci-dessus).
La fondation ne s’attarde pas sur les formats publicitaires. Il faut dire que ces derniers se distancient eux aussi progressivement de Flash, au gré de manœuvres telles que celle de Google, dont le réseau publicitaire n’accepte plus, depuis le 30 juin, les nouvelles campagnes basées sur des bannières exploitant le plugin d’Adobe. Le 2 janvier 2017, une deuxième étape sera franchie : ne s’afficheront plus, sur DoubleClick et le Google Display Network, que les bannières « 100 % HTML5 ».
L’idée d’un blocage complet de Flash dans Chrome fait son chemin en parallèle. On en discute sur les forums du projet Chromium, du nom de ce navigateur Web libre qui sert de base à celui de Google.
Pas d’annonce officielle, mais la bascule pourrait intervenir dans le courant du 4e trimestre 2016. Par défaut, Chrome ne signalerait plus aux sites Web que Flash Player est disponible… avec toutefois quelques exceptions, dont une « liste blanche » de dix domaines sur lesquels le plugin s’exécuterait toujours, en raison de leur fréquentation importante (voir notre article « Flash Player bloqué dans Google Chrome : ça se précise »).
Ça bouge aussi chez Microsoft. Avec la prochaine mise à jour majeure de Windows 10 (« Anniversary Update », prévue pour début août), le navigateur Edge bloquera, à l’instar de Firefox, le rendu d’éléments considérés comme « non essentiels ».
Crédit photo : Sergey Peterman – Shutterstock.com
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