Fleur Pellerin dégaine une charte pour priver les sites pirates de publicité
La ministre de la Culture a annoncé la signature d’une charte des bonnes pratiques dans la publicité pour le respect du droit d’auteur et des droits visant à priver les sites de piratage des revenus liés à la publicité.
Voilà une initiative qui devrait redonner le sourire aux ayants droit et à leurs représentants : sous la houlette de Fleur Pellerin, la ministre de la Culture et de la Communication, une charte des bonnes pratiques dans la publicité pour le respect du droit d’auteur et des droits voisins a été signée ce 23 mars entre les professionnels de la publicité et les annonceurs*.
But avoué : toucher au portefeuille les sites dédiés au piratage de contenus (musique, films, livres,…) en coupant en coupant le robinet des revenus issus de la publicité.
En janvier dernier, Fleur Pellerin avait confié à Julien Neutres, chargé de mission auprès de la présidente du Centre National du Cinéma et de l’Image animée (CNC), une mission visant à créer une charte des professionnels de la publicité afin de mettre sérieusement à mal les recettes publicitaires des sites (sites de streaming, de téléchargement direct ou de référencement) mettant à disposition des internautes des contenus piratés.
Cette charte a donc pour fonction d’« assécher, à terme, les ressources financières des sites pirates », précise la ministre de la Culture dans un communiqué.
Seront ainsi mis en œuvre des « engagements concrets », comme « le partage des informations pour identifier les sites pirates » et la « poursuite des démarches de sensibilisation et d’éducation contre les activités illicites proposées par certains sites ».
En outre, les signataires de cette charte s’engagent, dans un second temps, à « mettre en place d’une gouvernance paritaire pour rendre la démarche pérenne et dynamique ».
Mais Fleur Pellerin ne compte pas en rester là pour mettre à mal les sites de piratage. Elle souhaite ainsi bientôt instaurer « un travail de concertation » avec les professionnels du paiement en ligne et engager une « réflexion pour nous doter d’outils technologiques efficaces et simples pour le signalement et le retrait des œuvres ».
*Les signataires de la charte :
– les annonceurs représentés par l’UDA, les agences médias représentées par l’UDECAM, les régies publicitaires représentées par le SRI et les acteurs de la communication digitales représentés par l’IAB
– les ayants-droit, l’ALPA, le SNE, le SELL, le SNJV, la SACEM, la SCPP et la SPPF, qui s’engagent ainsi à poursuivre leur action de sensibilisation, d’éducation et de prévention contre les activités illicites.
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