Flexplay invente le DVD jetable
Si Flexplay a profité de la sortie du dernier James Bond pour promouvoir sa nouvelle technologie, son DVD jetable n’est pas pour autant un gadget. Autodestructible après une durée d’utilisation programmable, le disque jetable pourrait servir d’instrument promotionnel, voire de support pour installer des logiciels.
Les journalistes américains chargés de couvrir la sortie du dernier James Bond ont reçu un DVD promotionnel qui s’est « autodétruit » 36 heures après sa première utilisation. Il ne s’agit pourtant pas d’un problème technique, ni d’un des fameux gadgets de l’agent secret, mais bien d’une nouvelle technologie développée par Flexplay, une start-up new-yorkaise.
La jeune société a mis au point un procédé qui dégrade le support à partir d’une période de latence comprise entre 8 et 60 heures après sa sortie de son emballage protecteur. Si le procédé chimique relève du secret de fabrication, il revient à oxyder la surface du disque qui vire alors au bleu, l’oxydation étant générée au contact de l’air. Flexplay l’avoue à demi-mot dans sa FAQ où l’on lit que « la clarté et la transmission de la lumière à travers la surface du disque sont primordiales pour la lecture ». Sous-entendu, une quelconque altération de cette surface dégrade irrémédiablement la qualité du support. Le secret de Flexplay tient donc dans les capacités à programmer la durée de la période d’utilisation.
Copie interdite
Bien sûr, les DVD fabriqués par Flexplay sont quasiment identiques aux DVD classiques et, à ce titre, lisibles par tous les lecteurs DVD, de salon ou d’ordinateurs. Ces DVD jetables sont essentiellement destinés à la promotion de musiques et de films. Protégés contre la copie, ils offrent plus qu’un aperçu du produit sans pour autant en compromettre la carrière commerciale. Selon Flexplay, ce procédé pourrait même être appliqué aux logiciels informatiques, interdisant ainsi toute copie ultérieure sur un autre ordinateur, notamment.
Restera à convaincre les clients d’acquérir un produit périssable qui, pourtant, ne se mange pas. Quant aux disques devenus inutilisables, Flexplay invite les utilisateurs à les lui retourner afin de les recycler. Le constructeur devra cependant compter avec la concurrence de Spectradisc, une autre société américaine basée à Providence (Rhode Island) et qui utilise un procédé similaire. L’ère du DVD jetable est née. Pour combien de temps ?