Flipboard se lance dans l’e-shopping
La plateforme de magazines digitaux Flipboard profite de la période des achats de fin d’année pour se lancer à pas feutrés dans l’e-shopping via l’exploitation de catalogues interactifs. Explications.
Mélange des genres ou déclinaison logique de son concept de magazines numériques consultables partout et en tous lieux ?
Flipboard, application à succès de conception et de lecture de magazines numériques sur ordinateurs, smartphones et tablettes, vient d’inaugurer une nouvelle catégorie « Shopping ».
Son but? Permettre d’ici quelques jours l’agrégation et la curation des pages de marques, peut-on lire dans une contribution du blog officiel de Flipboard en date du 11 novembre.
Ouverte d’emblée à ces marques, et à tous les détaillants, cette fonctionnalité devrait aussi être ouverte aux « utilisateurs lambda » pour concevoir à leur guise leurs propres catalogues.
Comment ? Via la création de catalogues interactifs, à l’aide d’un thème parmi 10 actuellement disponibles aux Etats-Unis, de « Beauty Bar » à « Home Sweet Home » en passant par « Modern Man » ou « « The Pantry », sans oublier quelques marques (Birchbox , eBay, Etsy ,…).
Le fait de collaborer avec les marques n’est pas tout à fait nouveau pour Flipboard, la firme ayant déjà eu l’occasion par le passé de produire elle-même des catalogues pour quelques grandes marques, notamment pour les jeans Levi’s.
Avec la nouveauté du jour, les catalogues Flipboard créés bénéficieront d’un fonctionnement proche, voire similaire, à celui de magazines numériques et autoriseront les marques à regrouper des produits en fonction de divers critères.
Celles-ci pourront tirer parti du bookmarklet, dévoilé récemment lors du lancement d’un nouvel éditeur en ligne nec plus ultra.
En analysant le contenu des pages, le bookmarklet est capable de reconnaître la présence d’un produit sur l’une d’entre elles et demande en conséquence un tarif, ainsi éventuellement que des informations complémentaires (tailles, coloris, etc.) avant d’alimenter automatiquement le catalogue d’une boutique.
Le contenu pourra être aisément partagé avec une communauté d’utilisateurs, de fans, de clients potentiels…
Une sorte d’alternative au réseau social « par l’image » Pinterest.
En revanche, Flipboard n’évoque pas l’idée qu’une solution de paiement en ligne puisse être directement intégrée.
Dans un premier temps, le lecteur-acheteur devra donc toujours passer par la boutique en ligne du détaillant ou de la marque afin d’acquérir le produit ayant retenu son attention.
Chez Flipboard, qui est loin de s’endormir sur ses lauriers, cette nouveauté succède à plusieurs autres lancées au cours des derniers mois : création de magazines personnalisés, application dédiée à Windows 8, éditeur en ligne dernier cri pour la gestion des magazines et l’intégration plus aisée de nouveaux contenus, etc.
La vidéo « maison » de présentation de cette nouveauté
Grosse levée de fonds à la rentrée pour Flipboard |
En septembre, Flipboard a levé 50 millions de dollars (37 millions d’euros) auprès de Suhail Rizvi, Goldman Sachs, Insight Venture Partners, Index Ventures et Kleiner Perkins. La valorisation de la société Internet monte à 800 millions de dollars (près de 600 millions d’euros). Flipboard avait déjà levé 50 millions de dollars en 2011. |