FNAC : 14% du business réalisé sur Internet

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Alors que l’on évoque une prochaine introduction en Bourse de la FNAC, sa direction fait le point sur la stratégie multicanal. Et notamment l’e-commerce, une activité qui serait rentable.

La FNAC doit défendre sa stratégie et son bilan alors que sa maison-mère PPR veut s’en séparer à travers une introduction en Bourse.

Tout comme d’autres enseignes comme Darty (voir encadré ci-dessous) ou Virgin (le plus mal en point), l’enseigne de distribution de produits culturels (livres, CD, DVD, jeux vidéo, Hi-Fi, informatique…et elle s’étend à l’électroménager) doit s’adapter à l’ère du numérique et valider le modèle multicanal.

Dans le cadre de la présentation des résultats financiers du groupe PPR, Alexandre Bompard, P-DG de la FNAC, revendique une « bonne résistance » face à une conjoncture économique défavorable : un chiffre d’affaires de 4,06 milliards d’euros (-1,6%  en France, – 2,5 % avec l’international), résultat opérationnel courant à 79 millions d’euros (-23%)…

« L’élargissement de l’offre aux jeux et jouets et au petit électroménager design, qui n’est pourtant pas encore en place dans tout le réseau, a permis de compenser la baisse de la musique », déclare-t-il selon les propos retenus par Les Echos.

Le temps est compté pour rassurer les investisseurs : plan d’économies sur 80 millions d’euros, réduction des stocks de 10%, trésorerie plutôt confortable de 292 millions d’euros.

Le 18 juin, l’assemblée générale de PPR devrait entériner la scission de la filiale, prélude à une introduction en Bourse. Néanmoins, Artemis, holding de la famille Pinault, devrait conserver 40 % du capital à l’heure du « spin off ».

Un point intéressant sur le canal Internet a été souligné au cours de cette réunion : Fnac.com réalise 14 % des ventes globales de l’enseigne,  avec une croissance à deux chiffres. Et le m-commerce devrait prendre son envol.

Fait rarissime encore dans le secteur de l’e-commerce : le service de vente à distance de la FNAC serait rentable.

Dans une dimension « Web to Store », Alexandre Bompard précise que « 22 % des commandes passées sur le Net sont retirées en magasin. »

Il est clair que dans un avenir proche, le commerce connecté devrait encore progresser sensiblement pour la FNAC. Dans le but de persuader de futurs actionnaires.

Au-delà de l’importance du réseau de magasins en France et du développement des franchises (principalement avec des corners à superficie moindre que les Fnac habituels mais bien installés et achalandés dans des zones stratégiques : gares, aéroports, centre des villes de taille moyenne).

Autres éléments divulgués au cours de cette présentation survenue la semaine dernière : le partenariat avec Kobo a permis d’écouler 180 000 liseuses.

L’abandon de l’exploitation de la plateforme de téléchargement de musique a été confirmé, au profit du juke box iTunes d’Apple.

Darty : des résultats proches de ceux de la FNAC
Avec 4 milliards de chiffre d’affaires (son exercice annuel s’achève le 30 avril) pour 70 millions d’euros de bénéfice, Darty résiste mieux que la Fnac en France avec une croissance constatée, à périmètre constant, de 0,4%. Et comme le rappelait récemment un article de Challenges, les deux marques se trouvent particulièrement affectées par la baisse de la consommation en Espagne et en Italie (les deux enseignes ont dû céder leur filiale italienne et l’Espagne reste leur gros point noir en Europe). Autre point semblable : le boom de leur e-commerce en complément de leurs ventes en magasins, Darty évoquant une distribution « cross canal », tandis que la Fnac utilise l’épithète « multicanal », ce qui revient au même… Darty parle aussi d’une croissance supérieure à 14% de ses ventes sur Internet. Même si 90% du business réalisé par Darty s’opère encore en magasins « physiques ».

(Credit photo : Shutterstock.com – Copyright : Ewa Studio)

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