Dans la foulée de VirginMega.fr qui commercialise 200 000 fichiers musicaux MP3, FnacMusic vient à son tour d’élargir son offre de chansons sans protections numériques anticopie (DRM) à 150 000 nouveaux titres (dont 70 000 du catalogue du label indépendant Believe). En octobre 2006, le service de musique en ligne de la Fnac avait mené une petite expérimentation au cours de laquelle le distributeur avait mis deux titres MP3 en vente sur son site. Les « nouveaux » MP3 sont commercialisés dans les mêmes conditions que les formats protégés (WMA). FnacMusic les met en exergue à travers un « catalogue MP3 » accessible sur le site.
« A ce jour, nous constatons que les mesures de protection (DRM) constituent un frein réel au développement de la musique numérique. Ces protections, souvent incompatibles entre les lecteurs du marché, ne répondent pas aux besoins du consommateur qui se détourne au final du téléchargement légal « , déclare Frank Leprou, Directeur général de Fnac.com dans un communiqué. Le distributeur entend « développer rapidement ce catalogue de titres MP3 au cours des prochaines semaines ». Que cela plaise ou non aux majors, réticentes à l’ouverture des verrous.
Anaïs, The White Stripes, Franz Ferdinand, Miossec, The Pixies, Prodigy, David Vendetta, Ismaël Lo, Mylo, Arctic Monkeys, Morcheeba… Les titres » dédrmisés » concernent avant tout les labels indépendants. « Les seuls qui jouent le jeu », selon Julien Ulrich, le dirigeant de VirginMega, récemment interviewé par Vnunet.fr.
Une « vraie calamité » pour UFC-Que Choisir
Autant d’artistes dont les musiques achetées sur la plate-forme de diffusion en ligne pourront être écoutés sur n’importe quel baladeur numérique du marché, iPod compris. Ce qui est impossible avec les DRM, sauf à faire sauter ces verrous numériques, ce qui est pénalement répréhensible selon le décret de la loi DADVSI publié en décembre 2006.
Sans surprise, l’UFC-Que choisir s’est félicité du « changement de cap de certains producteurs indépendants « . Pour l’association, les DRM sont « une vraie calamité pour les consommateurs et le développement du marché de la musique en ligne ». Ils interdisent l’interopérabilité des usages et exposent les utilisateurs qui tentent de les contourner à des poursuites judiciaires, comme le prévoit la loi DADVSI du 1er juillet 2006.
Selon l’association, les DRM « détruisent la valeur de la musique en ligne « et servent de « cheval de Troie de l’industrie informatique et des majors pour s’assurer, dès le départ, une maîtrise exclusive du marché ». En conséquence, l’UFC ne demande rien de moins que l’abandon de tous les DRM par les maisons de disque.
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