Foursquare délaisse Google Maps : cap vers OpenStreetMap

Foursquare joue l’alternative et s’attache les services de MapBox, start-up éditrice d’un écosystème de cartographie basé sur le projet OpenStreetMap.

La flexibilité et l’échelle tarifaire avantageuse de cette solution open source, considérée comme un « Wikipedia de la géographie« , ont primé sur le prestige et la quasi-hégémonie de Google Maps.

Une telle transition relèverait d’une implacable logique financière pour Foursquare, un service communautaire mobile qui a fait de la géolocalisation son cheval de bataille, mais aussi de la volonté d’une moindre dépendance vis-à-vis de Google dominant dans le domaine de la cartographie interactive.

Cet élément différenciant a d’ailleurs valu au réseau social de réunir sous son aile quelque 10 millions de membres, dont les plus actifs multiplient les géolocalisations… et donc les appels à l’API de Google Maps.

Or, ces affichages ont un coût pour les sites tiers qui les mettent à la disposition de leurs visiteurs. Le processus est plus onéreux encore depuis cette révision des tarifs en vigueur.

En-deçà des 25 000 affichages mensuels, utiliser l’API de Google Maps reste gratuit. Au-delà, la nouvelle politique tarifaire imposait de s’acquitter de 4 dollars supplémentaire toutes les 1000 visites.

Significativement moins coûteuse, l’alternative MapBox revient à 49 dollars par mois pour 50 000 vues, 149 dollars pour 150 000 vues et 499 dollars pour 800 000 vues et plus.

En outre, l’évolutivité d’un projet oeuvre d’une communauté grandissante a fait pencher la balance en faveur d’OpenStreetMap.

Foursquare capitalise sur l’apport constant de données topographiques, climatiques et humanitaires, conservant de surcroît la main sur des cartes que ses équipes peuvent embellir à leur guise, à l’appui d’une plate-forme centralisée de publication et de la librairie JavaScript Leaflet.