Les suspicions qui pesaient quant à la rudesse des conditions de travail imposées aux ouvriers salariés de Foxconn se confirment.
Un journaliste du Shanghai Evening Post s’est infiltré, dix jours durant, dans l’une des usines chinoises en charge de l’assemblage de l’iPhone 5.
Filiale du groupe Hon Hai Precision Industry, Foxconn est sous-traitant pour le compte d’Apple.
Des problèmes de sécurité sur ses sites de production, des bas salaires et des vagues de suicides ont attiré l’attention des ONG sur place, qui ont dénoncé une exploitation des travailleurs et des violations répétées du droit des salariés.
Le récit de ce journaliste envoyé au charbon en dit long sur la précarité qui règne à l’usine de Tai Yuan, celle-là même qu’avaient bloquée, en mars dernier, des milliers d’ouvriers grévistes.
Préalablement à l’embauche, un questionnaire est remis aux candidats. Il s’agit vraisemblablement d’évaluer leur santé mentale pour minimiser le risque de suicide.
S’ensuit la signature du contrat à proprement parler. Y sont présentés, les résultats de l’entreprise, la stratégie et les produits que l’employé sera amené à manipuler, avec d’éventuels risques pour sa santé, entre bruit et toxicité de certains éléments.
La formation initiale s’échelonne sur quatre jours. A une présentation de l’historique de Foxconn succède un encadrement des salariés par des contrôles réguliers pouvant mener à sanction plus qu’à promotion.
Le repos est de courte durée, dans des dortoirs où règnent une insalubrité et une obscurité perpétuelle, avec comme seul horizon les barreaux métalliques placés à l’extérieur.
Au sixième jour de son périple, l’intrus ressent des maux de tête. Il est redirigé vers le seul médecin en poste. Les patients s’y pressent par groupes de 4 ou 5.
Entre un gymnase vieillissant, une cantine bondée, un hôpital aux services limités, une bibliothèque et un bureau de poste, une fête organisée chaque week-end « pour décompresser » éclipse tout juste la réalité d’un travail exhaustif.
L’usine de Tai Yuan a un objectif annuel de production chiffré à 57 millions d’unités pour l’iPhone 5.
Une fois démarrée la session de production, plus rien ne peut – et ne doit – arrêter l’effort collectif. Les managers prônent le stakhanovisme et l’honneur de sous-traiter pour « le géant Apple« .
Le stress est constant et le rythme de production, infernal. Le journaliste devait apposer, à la peinture, 4 points sur chaque coque d’iPhone 5, à intervalle de 3 secondes, des heures à la suite, notamment entre minuit et 6h du matin.
Cela représente, selon ses calculs, 3000 coques en 10 heures, avec l’interdiction formelle de quitter son poste. Quant aux heures supplémentaires, elles sont distribuées à la louche, sans rémunération à la clé.
Cette mauvaise publicité pour Apple n’est toutefois pas un cas unique.
Dans un effort de transparence, « la marque à la Pomme » a accepté, à la mi-février, une enquête en la matière de la part de la Fair Labor Association, tout en suggérant des investigations similaires chez les sous-traitants high-tech locaux qui travaillent avec des grands noms de l’électronique.
Des « audits volontaires spéciaux » auprès des fournisseurs de la chaîne d’assemblage final d’Apple, notamment des usines Foxconn de Shenzhen et de Chengdu, ont ainsi été menés.
Les deux partenaires ont pris des engagements pour améliorer les conditions de travail (sécurité, heures supplémentaires non réglées…) et favoriser le recrutement de plusieurs dizaines de milliers de salariés.
Crédit image : XYZ – Shutterstock.com
Conditions de travail : Samsung également vigilant |
Samsung prend également le sujet à bras le corps en Chine. Le fabricant high-tech coréen mène une enquête sur les conditions de travail dans certaines de ses usines sous-traitantes (notamment chez HEG Electronics précise TechWeek.co.uk). Il s’est retrouvé dans le viseur de China Labor Watch, une organisation américaine qui scrute les abus constatés dans les unités d’assemblages en Chine en charge de fabriquer les produits high-tech des grandes marques de produits électroniques. |
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