Les robots vont devenir des pièces maîtresses au sein des chaînes d’assemblage de Foxconn. Le manufacturier d’origine taïwanaise en intégrera bientôt 10 000 dans son usine principale basée à Shenzhen (Chine continentale).
Le P-DG Terry Gou, qui s’est exprimé lors d’une réunion d’actionnaires, a évoqué un coût initial de 20 000 à 25 000 dollars par machine, mais une capacité de production bien plus élevée qu’un ouvrier : environ 30 000 terminaux par an, avec un risque d’erreur « quasi inexistant ». Actuellement en phase de test pour une mise en service « imminente », cette main-d’œuvre devrait, dans un premier temps, répondre au carnet de commandes du prochain iPhone, dont le lancement commercial est attendu pour le mois de septembre, avec non pas un, mais deux formats d’écran (4,7 et5,5 pouces).
La demande d’Apple est d’autant plus importante que la firme souhaite renforcer sa présence sur le marché chinois, où son modèle 5s – lancé à l’automne 2013 – a rencontré un écho très favorable auprès des consommateurs. Alors que le rush vers l’iPhone 6 promet d’être encore plus intense, Foxconn a récemment ouvert une campagne d’embauches visant à recruter 100 000 salariés.
Mais à mesure que ses effectifs augmentent, le sous-traitant high-tech (qui emploie aujourd’hui plus d’un million de personnes) cherche à faire baisser le coût du travail. L’automatisation de sa chaîne de production s’inscrit donc comme une priorité à l’agenda. Les robots libéreraient par ailleurs les ouvriers des tâches routinières (soudure, pulvérisation, etc.)… Tout en permettant à Foxconn d’accélérer sa cadence de production et d’investir des marchés à forte marge comme l’automobile et la santé.
Cette diversification d’activité avec à la clé de nouvelles sources de revenus est cruciale pour l’entreprise, qui n’a enregistré qu’une faible hausse de son chiffre d’affaires entre 2012 et 2013 : +0,3%, à 10,37 milliards de dollars taïwanais. La prise de position en marque blanche est déjà effective dans les services télécoms.
Les robots restent toutefois le principal enjeu stratégique pour Foxconn. Leur déploiement avait débuté en 2012, avec près d’un an de retard sur la feuille de route. Depuis lors, certains ingénieurs ont été envoyés au MIT pour se renseigner sur les dernières technologies en matière de robotique. Un investissement dans un laboratoire de recherche en Pennsylvanie n’est pas à exclure… Tout comme un rapprochement avec Google.
Des rumeurs en ce sens circulent depuis le début de l’année. Selon les témoignages de plusieurs sources dites « proches du dossier », Foxconn mènerait de longue date des négociations avec le groupe Internet américain, très dynamique sur le volet des acquisitions de start-up spécialisées dans la robotique (pas moins de 8 rachats au 2e semestre 2013). Les deux sociétés se seraient accordées sur l’utilisation d’un système d’exploitation dédié, avec de nombreuses jonctions hardware – software comme Google l’a déjà fait avec ses lunettes connectées et ses lentilles de contact intelligentes.
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