Foxconn sollicite Google sur le volet robotique
Google se serait rapproché de Foxconn, qui souhaite équiper ses usines d’un million de robots d’ici la fin de l’année pour suppléer une partie de ses ouvriers sur les chaînes de montage des produits électroniques.
Schaft, Industrial Perception, Meka, Redwood Robotics, Bot & Dolly, Autofuss, Holomni, Boston Dynamics : au 2e semestre 2013, Google a racheté pas moins de huit start-up spécialisées dans la robotique.
Cherchant à séduire l’industrie tout en concurrençant Amazon dans la logistique, le groupe Internet a monté une division dédiée en interne, chapeautée par Andy Rubin, ex-responsable du développement d’Android. Élaborés sur le long terme, ses projets restent encore confidentiels à l’heure actuelle. Mais un premier partenariat se dessine… avec Foxconn.
Le manufacturier taïwanais, qui emploie plus d’un million de personnes, cherche à faire baisser le coût du travail et à en améliorer les conditions. L’automatisation de sa chaîne de production s’inscrit comme une priorité à l’agenda, avec l’objectif d’installer un million de robots dans ses usines d’ici la fin de l’année. Le déploiement avait débuté en 2012, avec près d’un an de retard sur la feuille de route.
Selon les témoignages de plusieurs sources dites « proches du dossier » par le Wall Street Journal, Foxconn, sous-traitant pour le compte de grandes marques d’électronique parmi lesquelles Apple, mènerait de longue date des négociations avec Google. Son président Terry Gou aurait rencontré Andy Rubin à plusieurs reprises.
Les deux groupes se seraient accordés sur l’utilisation d’un système d’exploitation dédié, avec de nombreuses jonctions hardware – software comme Google l’a déjà fait avec ses lunettes connectées et ses lentilles de contact intelligentes. Les robots ainsi développés libéreraient les ouvriers des tâches routinières (soudure, pulvérisation…) tout en permettant à Foxconn d’accélérer sa cadence de production pour éventuellement investir des marchés à forte marge comme l’automobile et la santé.
Le fabricant taïwanais, qui n’a enregistré qu’une faible hausse de son chiffre d’affaires entre 2012 et 2013 (+0,3%, à 10,37 milliards de dollars), cherche à diversifier ses sources de revenus. Il l’a déjà fait en marque blanche et dans les services télécoms. Certains de ses ingénieurs ont été envoyés au MIT pour se renseigner sur les dernières technologies en matière de robotique. Un investissement dans un laboratoire de recherche en Pennsylvanie n’est pas à exclure.
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