Philippe Dufour et Norbert Furnion du groupe Edenred ; Tamim Jabr, qui dirige la filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank en Arabie saoudite ; Laurence Parisot, l’ancienne patronne du Medef qui a cédé fin 2016 le contrôle de l’Ifop au holding de la famille Dentressangle… Foxintelligence élargit son cercle d’investisseurs.
La start-up, qui a développé, sous les marques Misterfox et Cleanfox, un modèle d’exploitation des e-mails commerciaux basé sur des services BtoC, enregistre aussi le soutien de nombreux actionnaires historiques dans le cadre d’un tour de table de 6 millions d’euros.
Patrice Thiry (créateur de ProwebCE) et Renaud Visage (cofondateur d’Eventbrite) font partie des business angels qui remettent au pot. Côté sociétés d’investissement, Kima Ventures (fonds de Xavier Niel), Le Studio (créé par les fondateurs de Pricematch), Iron Capital (du « start-up studio » Iron Group), Global Founders Capital* et Partech Ventures font de même.
Foxintelligence avait annoncé sa levée d’amorçage en novembre 2016, pour un montant d’un million d’euros. À l’époque, son service Misterfox, dont l’exploitation commerciale avait été lancée au mois d’avril, consistait à automatiser les réclamations en cas de retards et d’annulations de trains.
L’offre était encore d’actualité début 2017, comme en témoignent les CGU valables au 23 janvier. Mais une brique e-commerce y avait été greffée, pour analyser les confirmations de commandes, détecter les retards de livraison et, là aussi, s’occuper de demander des indemnisations.
Misterfox s’articule désormais exclusivement autour de cette solution qui fonctionne pour l’heure uniquement avec Amazon. C’en est désormais fini des trains, officiellement car « la SNCF a amélioré sa plate-forme de réclamation et de service client ».
Pour utiliser Misterfox (et prétendre à des dédommagements d’un montant moyen annoncé à 7 euros), l’internaute doit connecter sa boîte de messagerie électronique.
C’est le même principe avec Cleanfox, lancé en septembre 2016. Sauf que l’automatisation est appliquée à la suppression et au désabonnement de newsletters, sur la base de statistiques portant notamment sur le taux d’ouverture et le bilan carbone.
En toile de fond, une activité BtoB, qui consiste à fournir aux entreprises des informations sur le commerce électronique et la « pollution numérique ».
Ces éléments sont basés sur l’analyse des e-mails commerciaux dans les boîtes de messagerie des utilisateurs. Foxintelligence insiste sur le fait que seules des données « à caractère non personnel » sont collectées, qu’elles sont « entièrement anonymisées » et qu’elles ne font pas l’objet d’une exploitation publicitaire.
Revendiquant « plus de 400 000 utilisateurs » pour 15 millions de transactions analysées et 300 millions d’e-mails nettoyés, la start-up lorgne, outre le marché français, l’Allemagne et le Royaume-Uni, pour atteindre les 3 millions d’utilisateurs à l’horizon 2018.
* Les liens avec Global Founders sont particuliers. La structure est rattachée à Rocket Internet, qu’ Édouard nattée, CEO et cofondateur de Foxintelligence, a bien connu : sa précédente start-up (Westwing.fr, ventes privées de mobilier et déco) en était filiale.
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