France : les tablettes tactiles ont la pêche pour aborder 2012
Au terme d’une année 2011 conclue en fanfare, on reconnaîtrait volontiers aux tablettes tactiles une santé de fer, s’il n’était ces quelques accrocs nommés 3G et BYOD (Bring Your Own Device).
Aux prémices d’une année 2012 qui devrait selon toute vraisemblance les exhausser aux sommets du marché français des terminaux mobiles, les tablettes tactiles se portent comme des charmes. Quelques accrocs ternissent toutefois cette montée en puissance.
Dans l’absolu, le facteur quantitatif parle toutefois en la faveur des ardoises numériques. Il s’en est écoulé quelque 3 millions en 2011. A titre comparatif, 2010 avait accouché de ventes chiffrées à 1,5 million d’unités (données GFK).
Venu l’heure de refermer la page 2012, cette masse connectée représentera environ 10% du trafic Internet en France (3% en 2011), contribuant significativement à l’explosion des réseaux mobiles.
En dépit d’une certaine démocratisation, Android n’accapare qu’une modeste part de ce trafic Web, en l’occurrence 2%.
Aux antipodes, l’iPad s’en octroie 97%, ne concédant guère que d’insignifiantes miettes à BlackBerry, Linux et consorts. Nul besoin d’une démonstration pour prédire au futur iPad 3 un succès similaire.
A ce sujet, 90% des internautes auraient recours au Wi-Fi pour naviguer sur la Toile. Seul un terminal sur dix se connecte via les réseaux 3G, auteurs d’une percée timide, voire négligeable, alors que les tablettes semblent inexorablement se cantonner à l’office domestique.
En effet, plus d’un Français sur cinq en fait usage dans son lit. 30% la conservent à leurs côtés jusque devant leur écran de télévision. En déplacement, l’esprit commun lui préfère toutefois les smartphones et dérivés.
La faute aux fabricants de tablettes ? Peu d’entre eux implémentent la 3G en standard, d’où un surcoût avoisinant les 100 euros pour qui souhaite acquérir un modèle équipé en conséquence.
Lueur d’espoir pour les défenseurs du haut débit mobile, sur les 12 derniers mois, le consommateur a justement rehaussé de cette même somme le panier moyen qu’il consacrerait à l’achat d’un tel terminal.
La systématisation du BYOD (Bring Your Own Device) et la renaissance consécutive des usages mobiles pourrait également contribuer à faire pencher la balance.
Tel est l’avis d’Olivier Seres, P-DG de l’éditeur ADN Mobile. Dans les colonnes du Figaro, l’intéressé évoque « une année charnière pour les tablettes en entreprise » avec notamment « dans le monde, fin 2012, 25 millions d’iPad en milieu professionnel« .