La France au rythme des smartphones et du sans engagement
Les statistiques croisées de GfK et de l’ARCEP illustrent la montée en puissance des smartphones et des offres mobiles sans engagement en France.
Smartphones et offres mobiles sans engagement ont le vent en poupe sur le marché français des télécoms. C’est ce qui ressort du dernier baromètre trimestriel de l’ARCEP, croisé avec une étude de GfK sur l’adoption des biens technologiques.
Au 31 décembre 2014, 51 % des forfaits sont libres d’engagement (+ 7 points d’une année sur l’autre) ; soit parce que l’abonné n’était pas soumis, lors de la signature de son contrat, à une durée minimale de souscription, soit parce que cette période s’est achevée.
Le nombre de cartes SIM en circulation atteint les 79,9 millions (+ 3,1 millions en un an), pour un taux de pénétration de 121,5 % – calculé en rapport à la population au 1er janvier de l’année n-1 selon l’Insee.
Ce parc se compose pour l’essentiel de forfaits classiques (57,2 millions de SIM, soit 846 000 de plus en un an). Mais la plus forte progression en pourcentage est à mettre à l’actif du M2M (« Machine-to-Machine »), avec 324 000 SIM supplémentaires sur l’année (8,2 millions au total). A l’inverse, le prépayé poursuit son recul, à 14,539 millions de SIM (507 000 de moins qu’au 31 décembre 2013).
L’ARCEP note également que sur les 77,2 millions de cartes en services en Métropole, 7,4 millions sont souscrites auprès d’opérateurs mobiles virtuels. La part de marché de ces MVNO chute de 2,1 points (à 9,6 %), le rachat de SFR et d’Omea Telecom par Numericable ayant entraîné le rattachement des bases clients de Numericable et Omea Telecom au parc des opérateurs de réseau.
L’effet Android ?
Concernant les smartphones, il s’en est écoulé, selon GfK, 18,2 millions dans l’Hexagone en 2014 (+ 15 % en un an). Cela représente plus des trois quarts des 23,8 millions de téléphones mobiles vendus dans le même temps. Cette proportion était d’environ deux tiers l’année dernière. Et elle devrait encore augmenter en 2015, avec 20,5 millions de smartphones vendus.
Plus de 25 % des smartphones en circulation sont compatibles 4G. Plus d’un tiers supportent le NFC (avec toutefois des usages encore peu démocratisés). Et plus de la moitié embarquent le système d’exploitation Google Android.
L’autre évolution majeure du point de vue technologique, c’est cette tendance à l’agrandissement des écrans : en moyenne, 4,4 pouces en 2014, contre 4 pouces en 2013 et 3,7 pouces en 2012.
L’appétit du public pour les phablettes (smartphone d’au moins 5,5 pouces selon les conventions) a contribué à la croissance du marché des biens technologiques dans son ensemble : 15,1 milliards de dollars, c’est-à-dire une progression annuelle de 2,5 %, contre 1 % dans le monde.
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