France Télécom recalé par L’ART
A l’occasion du dépôt de candidature pour les licences d’opérateur sur la boucle locale radio, France Télécom a eu la désagréable surprise de voir son dossier recalé pour deux minutes de retard. En effet la date limite de dépôt était le 31 janvier à midi et le dossier FT est arrivé à 12 h 02.
L’ART (Autorité de Régulation des Télécommunications) a fini son tour de table pour l’attribution des fréquences pour la boucle locale radio. Tous les grands opérateurs téléphoniques se sont portés candidats (Cegetel, 9 Telecom, Télé 2) et seul un nom manque à l’appel : France Télécom. En effet l’opérateur n°1 dans l’hexagone s’est fait recalé car il a déposé son dossier deux minutes trop tard ! Bien que le dépôt de candidature soit ouvert depuis le 30 novembre 1999, France Télécom a attendu le dernier moment pour présenter son projet. La position très ferme de l’ART qui a refusé le dossier de France Télécom s’explique d’une part par les mauvaises relations persistantes entre cette administration et l’opérateur téléphonique et d’autre part par la nature même du dossier de la boucle locale radio. En effet, cette nouvelle boucle devrait permettre à d’autres opérateurs de venir concurrencer France Télécom sur le marché des communications locales, domaine où l’ancien opérateur d’état détient encore un monopole de fait, lui seul possédant les infrastructures nécessaires.
L’attribution de nouvelles fréquences comprises dans les bandes 3,5 et 26 GHz va permettre à d’autres sociétés de proposer des communications locales. Les infrastructures nécessaires sont moins complexes à mettre en place que les classiques infrastructure filaires et de surcroît, France Télécom ne possède pas une avance comme celle offerte sur la boucle locale traditionnelle. En effet, pour l’instant, le dernier kilomètre de fil en cuivre qui mène à la prise téléphonique dans les foyers est la propriété de France Télécom. Pour qu’un opérateur indépendant propose un abonnement quelconque, il doit passer par ces fils et donc reverser à France Télécom un droit de péage. Avec la boucle locale radio, ce dernier kilomètre de fil n’a plus lieu d’être. Autre avantage apporté par cette technologie, la bande passante disponible est beaucoup plus importante que sur le réseau RTC. En clair, on peut faire passer plus d’informations par les ondes hertziennes que par le fil en cuivre. En, ces temps de convergence, l’enjeu est donc d’importance et France Télécom a déposé une requête gracieuse auprès de L’ART pour que son dossier soit quand même pris en compte.
Pour en savoir plus : Le site de l’ART