France Télécom soumet l’ADSL aux opérateurs

Mobilité

France Télécom a déposé au Conseil de la Concurrence sa nouvelle offre ADSL pour les opérateurs télécoms qui souhaitent commercialiser le haut débit. Disponible pour octobre 2000, l’offre concernera dans un premier temps l’ADSL en mode IP, puis en mode ATM.

France Télécom annonce avoir remis au Conseil de la Concurrence une nouvelle offre à destination des opérateurs désireux de commercialiser des services d’accès ADSL. Cette offre sera disponible dans les zones sur lesquelles les services d’accès haut débit seront ouverts par France Télécom au cours de l’année 2000. Le Conseil de la Concurrence avait donné deux mois à l’opérateur historique pour élaborer des offres visant à accélérer la concurrence sur le haut débit. Cette injonction faisait suite aux plaintes émanant d’opérateurs télécoms concurrents comme Cegetel ou 9 Télécom.

France Télécom proposera dans un premier temps, et pour une durée d’un an, un service baptisé « ADSL Connect IP » qui permet un accès à un circuit virtuel permanent pour fournir l’Internet à haut débit. Puis à partir du mois d’octobre, l’opérateur mettra en oeuvre une offre baptisée « ADSL Connect ATM », qui donnera aux opérateurs un système de commande et de gestion spécifique.

Sur le dégroupage, qui permet à un concurrent de France Télécom de se brancher directement sur le central téléphonique pour accéder à l’abonné, Gérard Moine, directeur des relations extérieures du groupe a assuré que le prix versé devait tenir compte des investissements. « L’erreur est qu’on fasse le dégroupage en disant que la boucle locale est amortie » a-t-il déclaré, avant d’ajouter, on doit payer le même prix à France Télécom que si on investissait soi-même pour offrir des communications locales. Gérard Moine a rejeté la fourchette de prix de 50 à 100 francs par ligne et par mois que certains concurrents disent avoir constatée aux Etats-Unis. « La fourchette est plus ouverte que ça », en particulier vers le haut, a-t-il dit.

En contre partie, France Télécom a estimé que la suppression, à compter de janvier 2001, de son monopole sur les communications locales nécessitait la fin de l’homologation tarifaire. «L’homologation des tarifs rend la concurrence plus difficile à France Télécom qu’à ses compétiteurs » a déclaré Gérard Moine. France Télécom doit soumettre ses propositions tarifaires à l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) qui transmet à son tour un avis au gouvernement, qui rend sa décision.