Fraude au clic : Yahoo opte pour le règlement à l’amiable
Le portail, qui délivre des liens sponsorisés dans ses résultats de recherche, versera 5 millions de dollars à Checkmate Strategic Group.
Dans le procès qui l’opposait à Checkmate Strategic Group, Yahoo a opté pour un règlement à l’amiable. Le plaignant accusait le groupe Internet, qui délivre des liens sponsorisés sur les pages de résultats Yahoo Search, de prendre des mesures de protection insuffisantes contre la fraude au clic.
Selon les termes de l’accord, Yahoo versera à Checkmate la somme de 5 millions de dollars en dédommagement des dépenses judiciaires encourues, en promettant par ailleurs de se montrer plus attentif aux modalités et conditions de publicité.
Sont coupables de fraude au clic les individus qui utilisent des scripts ou cliquent manuellement sur des publicités de paiement au clic à des fins financières.
Une société peut cliquer sur des publicités dans le but de réduire le budget marketing d’un concurrent, par exemple. De la même manière, un opérateur de site Web peut se rendre coupable de fraude au clic afin de voir augmenter son chiffre d’affaires.
A l’heure actuelle, Yahoo propose aux publicitaires une période 60 jours pendant laquelle il les autorise à examiner chaque clic enregistré.
Le moteur de recherches offrira aux publicitaires une extension ponctuelle à la période de réclamation. Cette offre leur permettra de demander une analyse complète des clics enregistrés depuis janvier 2004 et de bénéficier d’un remboursement total des clics qui auraient été éventuellement mal facturés.
Yahoo a également promis de nommer une personne chargée de superviser la qualité du trafic, d’offrir un accès à son système de protection Clickthrough et de mettre en place un centre de ressources dédiées à la qualité du trafic qui offrira aux publicitaires des informations complémentaires.
La fraude au clic demeure un sujet largement controversé dans la communauté de la publicité en ligne. Des éditeurs tels que Google ou Yahoo tirent avantage de ces arnaques grâce aux commissions touchées pour les programmes de publicité.
Selon ses détracteurs, ce système ne fait qu’inciter les moteurs de recherches à fermer les yeux face à ces pratiques douteuses.
Dans le procès intenté en mars par Lane’s Gifts and Collectibles, Google avait choisi un règlement à l’amiable de 90 millions de dollars. Au terme de cette procédure, Google a également dû accorder aux publicitaires un délai de 60 jours pour signaler toute fraude au clic éventuelle.
L’an passé, Google avait intenté un procès contre le site Auction Experts. Celui-ci était accusé davoir embauché des employés aux seules fins de cliquer sur les publicités de son site Web, manoeuvre qui lui aurait rapporté quelque 50 000 dollars. Dans cette affaire, Google a touché 75 000 dollars de dommages et intérêts.
Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 29 juin 2006