Frédéric Mitterrand a occupé les fonctions de ministre de la Culture de juin 2009 à mai 2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Il avait pris le relais de Christine Albanel pour défendre devant le Parlement la loi Création et Internet qui intégrait un volet sur la lutte antipiratage numérique et qui a donné naissance à la Hadopi.
Avec la sortie de son livre Dans La Récréation (Robert Laffont, 24 euros), il retrace avec un certain mordant son parcours au gouvernement. Des tranches de vie quotidiennes sous l’ère Sarkozy avec un droit d’inventaire assez particulier.
Dans cet ouvrage, il considère notamment qu’il a porté la Hadopi comme « un fardeau ». Il s’en explique sur le site Internet de 20 Minutes.
« Il fallait tout le temps convaincre des gens qui avaient des idées préconçues. De toute façon, avec Hadopi, le CSA va faire la même chose, ils vont continuer à envoyer un mail d’avertissement aux gens qui trichent », déclare-t-il.
« Quant à Hadopi répressif, c’est une farce. Personne n’a eu son accès à Internet coupé. Aux Etats-Unis, on arrive avec des mitraillettes et on vous met au trou, c’est quand même autre chose. Hadopi, une expérience amère. »
Un curieux bilan du dispositif de lutte antipiratage en France alors qu’il s’est engagé dans la création de la Hadopi. Et une curieuse manière de percevoir la guerre contre le piratage aux Etats-Unis transformée en scénario de cinéma.
Son amour pour le Septième art s’est sans doute transformé en persistance rétinienne.
Sa description caricaturale ressemble davantage à un spot de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuel (ALPA) diffusée en guise de teasing sur les DVD (ou en pré-annonce avec le début de la projection d’un film au cinéma) ou à l’action commando menée le 19 janvier 2012 en Nouvelle-Zélande contre la villa de Kim Dotcom, le trublion du Net qui avait animé la plateforme Megaupload désormais fermée.
Autre déclaration sur la Carte Musique Jeune censée promouvoir les offres légales de musique et établie lorsque Frédéric Mitterrand occupait sa fonction ministérielle : « Ca n’a pas été une réussite. Dès le début, je pensais que c’était une connerie. C’était Sarkozy qui voulait ça. »
L’échec est patent : seulement 50 000 exemplaires vendues même après un repackaging de l’offre.
Pour avoir une vision un peu moins émotionnelle du bilan Hadopi (qui devrait aussi avoir droit à un inventaire nuancé), vous pouvez toujours consulter le dernier rapport annuel d’activité de l’institution de lutte antipiratage, présenté début octobre à la presse.
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