Free Mobile : 5 millions d’abonnés et quelques boulets aux pieds
Dans une interview au Figaro, Xavier Niel dresse un bilan positif des premiers pas de Free Mobile sans éluder les couacs.
Xavier Niel sort de son silence à propos de Free Mobile.
Jusqu’ici, le dirigeant fondateur d’Iliad-Free était resté discret pour le premier anniversaire de son service mobile. Alors que la barre des 5 millions d’abonnés a été dépassée fin 2012.
Dans Le Figaro, Xavier Niel retrouve un peu de son mordant.
« Et cela va continuer en 2013. Nous avons quelques innovations à venir qui vont vous surprendre », prédit-il en guise de carte de bonne année à ses concurrents.
On aurait aimé en savoir plus sur la manière dont il envisage ses premiers pas dans la 4G mais le suspense demeure : « Nous disposons de fréquences 4G et notre réseau est prêt. »
La semaine en cours est pourtant mauvaise sur le front des procédures judiciaires.
En voulant dénoncer le subventionnement des téléphones mobiles comme un « crédit déguisé », Free Mobile a perdu la première manche face à SFR.
Mais Xavier Niel affiche son intention de faire appel et demeure convaincu que ce système généralisé par les opérateurs constitue une anomalie sur le marché.
Autre obstacle qui se dresse : UFC-Que Choisir vient d’annoncer son intention d’attaquer Free Mobile pour « pratiques commerciales trompeuses » en lien avec la qualité 3G de son réseau qui serait défaillant (via Silicon.fr).
Une autre polémique est alimentée de manière récurrente sur la création d’emplois côté Free Mobile ou la destruction d’emplois du côté des concurrents.
Xavier Niel assure que le solde est « positif » : « Free a créé plus de 2000 emplois directs, des vrais CDI, pendant que Bouygues Telecom a annoncé vouloir supprimer 556 postes et SFR 856. Le solde est positif. Nos concurrents ne licencient pas, ils font des plans de départs volontaires pour lesquels il y a plus de candidats que d’élus. »
Sur la question de la consolidation du marché de la téléphonie mobile, le patron de Free considère que « ce n’est pas à l’ordre du jour » selon Silicon.fr.
Pourtant, Bouygues Telecom a été récemment renfloué par sa maison-mère Bouygues. Faudra-t-il s’habituer à la cohabitation de quatre opérateurs ? Le marché peut le supporter, semble estimer Xavier Niel.
Par la voix de Fleur Pellerin (ministre déléguée en charge de l’Economie numérique), le gouvernement considère de son côté que cette « vie à quatre » est réalisable.
Il existe au moins un point commun entre Xavier Niel et ses concurrents : creuser la piste de la mutualisation des réseaux.
« Une piste intéressante qui permettra à tout le monde d’améliorer ses résultats », déclare le fondateur de Free.
Quiz : Connaissez-vous Free ?