Free Mobile : une journaliste mise en examen pour diffamation

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Le groupe de Xavier Niel a porté plainte pour diffamation contre une journaliste des Echos et un dirigeant de Bouygues Telecom après la publication d’un article sur Free Mobile.

Il arrive qu’Iliad-Free sorte l’artillerie lourde pour calmer les ardeurs de la presse à propos de Free Mobile.

Sur fond de fortes tensions concurrentielles dans la téléphonie mobile, le groupe de Xavier Niel a porté plainte pour diffamation contre la journaliste Solveig Godeluck, journaliste des Echos spécialisée dans les télécoms, qui est désormais mise en examen.

Mais c’est aussi le cas de Didier Casas, Secrétaire général chez Bouygues Telecom.

C’est un article de Solveig Godeluck dans le journal économique et financier en date du 1er mars qui a fait bondir le patron de Free Mobile.

A propos du nouvel entrant dans la téléphonie mobile, Didier Casas y évoquait une « notion nouvelle de réseau vide qui couvre ».

Une dimension qu’Olivier Roussat, Directeur général de Bouygues Telecom, avait également suggéré un « vrai-faux réseau Free Mobile » lors d’une audition survenue fin février devant les députés de la Commission des Affaires économiques.

Xavier Niel justifie cette action en justice dans LeMonde.fr. « La plainte n’est pas dirigée contre un journaliste, mais contre les propos d’un concurrent. »

Précisons que Xavier Niel, attiré par la presse, est actionnaire à titre individuel du groupe Le Monde.

Le 8 mars, Iliad avait prévenu, dans un communiqué de presse « qu’à compter de ce jour, il « attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de [la] couverture [du réseau] ou de ses investissements » relatifs à Free Mobile.

Auparavant, d’autres tensions sont survenues avec la rédaction des Echos.

Comme ce droit de réponse apporté à un article diffusé l’an dernier sur la fibre dans lequel des sources anonymes critiquaient l’attitude de Free.

Dans un article intitulé « Orange et SFR accusent Free de ne pas jouer le jeu » publié début juin 2011, Free n’avait pas apprécié qu’un des deux opérateurs, sous le couvert de l’anonymat, expliquait avoir « les pires difficultés à accéder à la fibre optique posée par Free » dans les immeubles.

Entre droit et réponse et plainte pour diffamation, il y a une marge de manœuvre à apprécier.

L’Association des Journalistes de High-Tech évoque même un « harcèlement  » de la part de Free Mobile.

Dans une récente contribution sur la page Facebook de l’AJHIT, Laurent Calixte (Challenges) relatait le cas de Pierre Haski, Directeur de Rue 89, convoqué par la police.

Celle-ci voulait connaître l’identité du journaliste, qui s’était infiltré dans un centre d’appel de Free Mobile et qui avait apporté son témoignage dans une contribution sur ce média en ligne.

Credit photo : Shutterstock.com – Copyright : Picsfive

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Le Free Center à Paris
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