Free Mobile : Pour l’ANFR les mesures de l’ARCEP ne reflètent pas la réalité
Un rapport de l’Agence nationale des fréquences conclut que les mesures des réseaux des opérateurs par l’ARCEP sont trop théoriques et ne reflètent pas la réalité du terrain.
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a conclut dans un rapport que les méthodes de l’ARCEP appliquées lors de la mesure des réseaux des opérateurs mobiles, dont Free Mobile, ne sont pas suffisamment efficaces en regard de la situation pratique.
Les syndicats des opérateurs n’avaient cessé de clamer que le réseau de Free était loin en dessous du niveau que lui prêtait l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) rappelle Silicon.fr.
Ce qui avait conduit Éric Besson, ministre délégué en charge de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique, à commanditer ce rapport de l’ANFR (qui, contrairement à l’ARCEP, n’est pas une autorité indépendante).
Le document conclut que le système de mesure de l’Autorité ne permet pas en l’état d’évaluer efficacement le respect des engagements de Free Mobile, rapporte Les Echos (06/03) qui a pu mettre la main sur le document.
Le régulateur utiliserait de fait des puces SIM « bloquées » sur le réseau de Free Mobile (et donc incapables de détecter les réseaux voisins).
Dans ce cadre, le nouvel opérateur respecterait bien ses engagements de couverture, soit 27% de la population pour les services voix (GSM) et 25% de la population pour la donnée (2G/3G) à l’ouverture (taux qui monteront respectivement à 75% et 69% en 2017 puis 90% et 83% en 2020).
Mais les usages sont tout autres. Les abonnés utilisent des puces SIM compatibles avec les réseaux mobiles concurrents.
(page 2 : les puces Free Mobile préfèrent Orange)