Free ne veut pas entendre parler de licences 4G dans ces conditions
Xavier Niel évoque des risques de distorsions entre opérateurs dans la course aux licences 4G et un mauvais timing.
Free proteste contre le calendrier concernant l’attribution des licences 4G fixé par l’ARCEP et le gouvernement.
Dans une lettre envoyée Eric Besson (ministre en charge de Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique) envoyée la semaine dernière et révélée par Les Echos, son fondateur Xavier Niel exprime ses craintes à propos d’une « préemption du spectre par les opérateurs les plus riches ».
Alors que la procédure d’attribution des licences 4G devrait être lancée le mois prochain (pour une finalisation escomptée en fin d’année), l’actionnaire majoritaire et le dirigeant historique du groupe Iliad considère « qu’il n’y a pas d’urgence à attribuer ce spectre ».
Plus précisément, l’ARCEP compte procéder à l’atttribution des licences dans la bande 800 MHz et 2,6 GHz nécessaire au déploiement de réseaux mobiles à très haut débit (LTE).
Une procédure censée poursuivre trois objectifs : niveau élevé de couverture géographique, valorisation du domaine public des fréquences et dynamique concurrentielle.
Dans sa missive adressée à Eric Besson, Xavier Niel considère que le troisième point (« développement de la concurrence ») est « peu pris en compte ».
Dans la vague de contestation, il rejoint Martin Bouygues, P-DG du groupe Bouygues (et propriétaire de Bouygues Telecom), qui qualifie la procédure de « cynique et absurde » pour des raisons similaires.
Xavier Niel demande aussi au gouvernement de « garantir un accès au spectre à au moins quatre opérateurs » et de « baisser significativement les plafonds » actuellement envisagés de fréquences qu’un opérateur est autorisé à détenir.
Le patron de Free essaie de retarder l’échéance 4G alors qu’il se prépare au lancement commercial de Free Mobile en 2012 sur fond d’accord de roaming 3G signé avec Orange.
L’attribution en 2011 des licences pour les réseaux LTE constitue une priorité supplémentaire dont il se serait bien passé.