Alors que bon nombre de fournisseurs d’accès Internet (FAI) se sont précipités sur les offres payantes d’abonnement ADSL, Free vient d’ouvrir une brèche en lançant le premier service d’accès gratuit pour le haut débit. Attention, il faut tout de même souscrire à l’offre Netissimo de France Télécom (310 francs TTC par mois, modem ADSL inclus).
« Nous perdrons de l’argent en offrant l’ADSL gratuit », explique d’emblée Olivier Shami, directeur du groupe Proxad, propriétaire de Free. « Mais tant que France Télécom ne garantira pas une qualité suffisante pour les connexions, nous estimons que les fournisseurs d’accès perdront leurs clients si ceux-ci doivent payer leur abonnement ». Le ton est donné, c’est de la qualité du fameux ADSL qu’il s’agit.
Tout l’enjeu tourne autour sur la garantie de débit apportée aux utilisateurs. Alors que le discours commercial évoque des débits de 500 Kbits/s, la réalité ferait apparaître, selon Free, des chutes de bande passante pour le moins gênantes. « Lorsqu’un internaute décide de télécharger une distribution Linux de 50 Mo, sa connexion prend de la bande passante à toute la communauté reliée sur la plaque ADSL de France Télécom. D’après nos tests, et en croisant les informations auprès des premiers utilisateurs dans les forums de discussion, de gros téléchargements font parfois chuter le débit à quelques Kbits/s chez les utilisateurs », précise Pierre Gohon, technicien chez Proxad et abonné à l’ADSL dans le troisième arrondissement parisien. De fait, selon Free, France Télécom s’engagerait auprès des fournisseurs d’accès à assurer un débit minimal de 3,6 Kbits/s pour l’ADSL, contre 9,6 Kbits/s sur les lignes du téléphone (liaison RTC). Sur son site Netissimo, France Télécom reste très vague: « France Télécom s’attache à ce que la qualité de service soit conforme à ce positionnement [d’un Internet à haut débit]. Néanmoins il n’y a pas de garantie contractuelle de débit. »
Des discussions houleuses sont en cours entre l’opérateur, qui estime que ses services sont satisfaisants, et Free. Pour le FAI qui ne mâche pas ses mots, l’ADSL de l’opérateur serait encore une « usine à gaz » en phase de test et qui n’a pas fini d’évoluer sur le plan technique. Le dialogue doit reprendre dès la semaine prochaine pour évoquer la question de la garantie de qualité de service. Mais les points d’achoppement ne manquent pas. Par exemple, Free réclame de pouvoir installer soi-même chez l’utilisateur le modem ADSL qu’il aura choisi.
Free prévoit d’étendre ses services dans les Hauts-de Seine, à Strasbourg, Lille et Lyon d’ici quelques semaines. Son service gratuit deviendrait payant dès lors que la qualité des connexions deviendrait satisfaisante aux yeux du FAI.
Pour en savoir plus : Free
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