Free vs YouTube : l’UFC-Que Choisir remonte au créneau

Régulations
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L’UFC-Que Choisir s’inquiète du silence radio de l’ARCEP, qui s’était engagée à rendre début 2013 ses premières conclusions dans le dossier opposant Iliad et Google, sociétés mères de Free et YouTube.

A la demande de l’UFC-Que Choisir, l’ARCEP avait ouvert, en novembre dernier, une enquête administrative sur le conflit opposant Iliad et Google, sociétés mères de Free et YouTube, concernant les soucis récurrents d’interconnexion entre le fournisseur d’accès et la plate-forme vidéo.

L’association de défense des consommateurs s’inquiète aujourd’hui du silence radio dont le régulateur, qui s’était engagé à rendre ses conclusions début 2013, fait preuve.

Alain Bazot l’admet : des questionnaires ont été adressés aux intéressés, ainsi qu’à trois opérateurs de transit indirectement impliqués dans le dossier.

Le président de l’UFC-Que Choisir constate néanmoins que sans suite, l’affaire en est au point mort. Le voici qui réitère, à six mois d’intervalle, sa saisine, pour s’enquérir de l’avancement des investigations.

Au coeur du débat, le bridage de l’accès à YouTube pour les abonnés Free, désagrément confirmé par 83% des clients ayant répondu au sondage corrélatif.

Le phénomène a été identifié fin 2011 pour le fixe (ADSL) et en août 2012 pour le mobile. Il concerne aujourd’hui quelque 10 millions d’abonnés répartis également entre les deux catégories.

Il a été démontré que ces lenteurs trouvent essentiellement leur origine dans un problème de peering avec YouTube. En envoyant, vers la plate-forme de Google, moins de données qu’ils n’en reçoivent, les Freenautes créent de fait une dissymétrie dans les échanges.

Pour élargir la bande passante, il aurait fallu que Free investisse dans ses tuyaux.

Ce que Xavier Niel se refuse à faire sans la participation financière de Google, qui estime de son côté que c’est aux abonnés des fournisseurs d’accès de payer pour ce qu’ils utilisent.

Les tensions avec le groupe Internet américain sont tout aussi vives autour de la publicité, que Free avait bloquée par défaut, début janvier, au moyen d’une mise à jour de ses box ADSL Révolution (v6).

Le FAI s’était rapidement rétracté après conciliation avec Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique. Mais il annonce aujourd’hui le retour imminent de cet AdGate.

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Crédit photo : scyther5 – Shutterstock.com

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