La Freebox Revolution a éprouvé des difficultés à digérer sa dernière mise à jour, mise en suspens pour quelques heures durant la journée de jeudi, avant d’être rétablie en fin d’après-midi en vertu d’une série de modifications.
L’équipe de développement de la Freebox a listé sur le blog officiel tous les correctifs apportés au final sur le pendant Freebox Server.
Pourtant, c’était mal parti cette mise à jour firmware.
Alerté par bon nombre d’abonnés dont la ligne téléphonique était devenue inopérante, Free était repassé de la nouvelle version 1.1 à la 1.0.5.1, en attendant de meilleurs jours pour ce firmware peut-être publié trop à la hâte.
Personne ne contredisait pourtant les multiples innovations qu’apportait la dernière mouture du logiciel interne des Freebox de sixième génération.
La voie du cloud autorisait notamment l’accès à distance.
Néanmoins, suite aux complaintes de plusieurs utilisateurs, Free s’était résolu à imposer à ses clients une marche arrière, la faute à deux problèmes distincts.
Selon Univers Freebox, l’un concernait la fonction de téléphonie, devenue inutilisable sur certains appareils.
Pour autant, ce symptôme n’avait rien de systématique, suscitant l’étonnement dans la communauté des « freenautes ».
Avisés de ne pas débrancher leur routeur, les usagers non affectés pouvaient alors conserver alors les effets de la mise à jour tout juste appliquée.
Mais si Free s’était réellement senti condamné à remiser au placard son firmware 1.1, sa décision avait plutôt à voir avec un potentiel contentieux avec Apple.
La pomme de la discorde résidait probablement en l’implémentation de la fonction AirMedia.
Grâce à elle, la Freebox se mue en serveur capable de diffuser sans fil des flux audio vers tous les terminaux compatibles connectés au réseau.
Mais cette solution logicielle est dérivée d’AirPlay. Et c’est là que le bât blesse.
Cupertino exigeant des royalties évaluées entre 40 et 100 dollars pour chaque implémentation de sa technologie dans un produit tiers, iGénération murmure que Free s’est tourné vers ShairPort, un équivalent open source.
En dépit de sa licence GPL, ShairPort se base sur des clés de bornes AirPort Express, produites par la firme de l’ex-CEO Steve Jobs.
Free se serait donc mis en situation de violation de propriété intellectuelle. Des injonctions en ce sens l’ont certainement convaincu de rendre les armes… provisoirement.
En effet, à en croire ce court billet posté en fin d’après-midi sur le blog dédié à l’actualité de la Freebox, tout est bien qui finit bien.
Outre le bogue des appels sortants, le firmware désormais baptisé 1.1.1 corrige des défauts de compatibilité DLNA, d’accès à la console d’administration et d’enregistrement de chaînes TV.
En revanche, mystère et boule de gomme dans l’affaire AirMedia.
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