Free est là, la publicité s’en va.
Révolution pour les boîtiers Freebox ADSL de dernière génération (v6), qui filtrent désormais, au moyen d’une mise à jour de leur module Server (version 1.1.9), les contenus à caractère publicitaire.
Diffusée depuis ce mercredi, cette mise à niveau logicielle s’active par défaut, après redémarrage.
Elle fonctionne sur le principe des bloqueurs conventionnels (Adblock, AdThwart, Webmail Ad Blocker…) installables directement dans les navigateurs Internet, sous la forme de modules complémentaires.
A ceci près que l’utilisateur n’a pas le contrôle des paramètres de filtrage. Free semble utiliser une liste noire à sa seule discrétion pour intercepter et remplacer à la volée les requêtes DNS vers certaines régies publicitaires.
Il est impossible, pour l’internaute, de mettre en place une liste blanche pour autoriser l’affichage d’éléments donnés.
Tout au plus peut-on inhiber totalement le bloqueur en accédant à l’interface d’administration, rubrique « options de configuration ».
L’artifice s’applique non seulement sur le Web, mais aussi sur les applications mobiles. Il englobe tous les terminaux, qu’ils soient connectés par câble ou en Wi-Fi.
Selon MacGeneration, c’est une première chez un fournisseur d’accès. Quelque 2 millions d’abonnés détenteurs d’une Freebox Révolution sont concernés.
Numerama désigne Google comme la principale victime de cette nouvelle politique que Free « assume pleinement ».
Outre la régie publicitaire AdSense, le module Analytics est touché : les sites qui l’implémentent ne comptabilisent plus les visites des Freenautes.
La multinationale américaine est déjà en délicatesse avec Free, notamment sur le dossier YouTube. Sur l’ADSL comme sur mobile, de nombreux abonnés ont évoque un bridage des accès.
Les deux sociétés ne parviennent pas à régler leurs différends en la matière.
Pour élargir la bande passante entre son réseau et la plate-forme de vidéos de Google, Free devrait investir dans ses tuyaux, mais se refuse à le faire sans participation financière de son vis-à-vis, qui estime quant à lui que c’est au client de payer pour ce qu’il utilise.
Ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, Fleur Pellerin s’est saisie de l’affaire. Elle a fait part de sa volonté de concilier les éditeurs et Free.
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