L’unité de production de semi-conducteurs Freescale de Toulouse (Haute-Garonne) va fermer ses portes le 10 août prochain : 572 personnes vont se retrouver sur le carreau, selon les syndicats.
Un cas difficile à résoudre et le premier gros pépin IT pour le gouvernement. La situation était déjà compliquée avant l’alternance politique, mais rien n’a vraiment changé.
Lundi 16 juillet, à l’issue d’une rencontre organisée à la préfecture entre un conseiller du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, la direction et les syndicats, le problème reste non résolu.
La polémique enfle sur place. Les syndicats parlent d’un « projet [de reprise] abandonné » mettant en cause « la responsabilité de la direction« , mais aussi le gouvernement.
« Contrairement à nos attentes, le ministère du Redressement productif nous a annoncé que le projet de reprise était stoppé« , déclare la CGT dans un communiqué.
« Le ministère de M. Montebourg déclare avoir travaillé, mais que notamment un problème de calendrier empêche la poursuite du projet de reprise. D’après le ministère du Redressement productif, si le dossier avait été travaillé il y a un an et demi, sa réalisation aurait été possible. »
Une version démentie par la direction de Freescale. « Nous avons constaté le fait qu’il n’y avait aucun projet de reprise pour le site« , considère Denis Blanc, Directeur du site de fabrication.
Celui-ci assure que « moins de 400 lettres de licenciements » seront envoyées le 10 août et que les salariés touchés par le plan de licenciements économiques continueront d’être payés jusqu’en mai 2013.
Un cabinet de reclassement doit continuer d’accompagner les employés de Freescale pour les reclassements et les reconversions, au-delà de la fermeture de l’unité de production.
Le fabricant américain de semi-conducteurs justifie cette fermeture pour des motifs d’obsolescence technologique des composants fabriqués et d’incapacité à réinvestir dans les capacités de production.
En 2009, Freescale a compté jusqu’à 821 salariés à Toulouse. Puis, sous l’effet d’une restructuration progressive, l’effectif a été considérablement réduit. Finalement, il avait été décidé que seuls 500 postes en R&D seraient maintenus sur le site.
A la fin du premier trimestre 2012, Intel a renforcé un pôle de recherche à Toulouse pour explorer le segment des smartphones. Le fondeur a repris une petite partie de l’équipe de l’usine Freescale dépecée.
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