Lorsque l’on achète un jeu vidéo, il est rare de parvenir à le boucler intégralement. Pourtant, c’est au prix fort qu’il faut le payer. En effet, rien ne permet aujourd’hui au grand public d’ajuster le tarif d’un CD-Rom en fonction de sa consommation. D’où l’intérêt des travaux d’une petite équipe de France Télécom R&D, qui planche depuis moins d’un an sur un système de paiement personnalisé par carte à puce.
Développé à Caen, le principe associe étroitement une carte à puce capable de communiquer avec le logiciel à facturer, grâce à des routines Java. Dans le cas d’un jeu, chaque fois que le joueur atteint un niveau supplémentaire, un message indique à la carte de débiter un montant donné. Cela implique évidemment que les développeurs du jeu lui intègrent les lignes de codes adéquates. Un autre exemple pourrait être celui d’une encyclopédie dont on paye la consultation d’article. Ou encore du CD-Rom comprenant une dizaine d’applications, mais où seuls les titres utilisés sont réellement facturés.
« Pour utiliser le CD-Rom, il faudra obligatoirement avoir placé la carte dans le lecteur », explique Jean-Paul Boulet, chef du projet. Les résultats des travaux se limitent pour l’instant à une version de démonstration du système, dénommé PIM’s (paiement sur Internet et multimédia). Selon le responsable, n’importe quel lecteur de carte à puce peut être utilisé, externe ou intégré dans le clavier.
Même s’il apparaît très contraignant, PIM’s possèderait quelques avantages bien réels. Face au piratage, d’abord. « On peut copier un CD, mais on ne peut pas copier la carte à puce, indispensable et dont le cryptage utilise une triple clé DES », poursuit Jean-Paul Boulet. Cette carte pourrait être fournie par l’éditeur et créditée (ou rechargée) par l’utilisateur via Internet. Le CD-Rom pourrait dès lors circuler librement ou être vendu à un prix dérisoire, puisque seule son utilisation sera payante.
Le principe pourrait s’apparenter à celui des « dongles » de sécurité (une clé reliée physiquement à l’ordinateur pour déverrouiller une application), mais avec le paiement en plus. On peut aussi le rapprocher de la location d’applications sur Internet, en version hors réseau et à puce. Les pistes d’idées ne sont d’ailleurs pas épuisées. Chez France Télécom, on attend beaucoup d’un futur partenariat avec des industriels du jeu vidéo ou du logiciel grand public. Mais pour l’instant, personne ne s’est jamais manifesté.
Pour en savoir plus : France Télécom R&D
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