Facebook devra solliciter le consentement exprès des utilisateurs de WhatsApp pour exploiter leurs données personnelles.
Ainsi en a décidé la Federal Trade Commission (FTC). L’organisme américain compétent sur les questions antitrust et de défense des consommateurs a validé par la même occasion le rachat de l’application de messagerie instantanée par le réseau social, pour 19 milliards de dollars.
Alors que les membres de Facebook consentent implicitement, lors de leur inscription, à ce que leurs informations de profil soient utilisées à des fins publicitaires, il n’en va pas de même avec WhatsApp. Réactualisée pour la dernière fois en date du 7 juillet 2012, la politique de confidentialité exclut toute collecte de noms, d’e-mails, d’adresses et de listes de contacts, y compris les répertoires stockés sur les téléphones mobiles.
WhatsApp assure par ailleurs ne pas récupérer de données de géolocalisation et n’effectuer ni archivage, ni copie des messages que s’échangent les utilisateurs. Enfin, les données personnelles ne sont « ni revendues à des tiers […], ni utilisée à des fins de publicité ciblée« … sauf si le mobinaute le sollicite de son plein gré.
Ce débat autour de la confidentialité intervient après saisine de la FTC par l’Electronic Privacy Information Center et le Center for Digital Democracy. Montées au créneau début mars, les deux organisations de lutte pour la confidentialité à l’ère numérique exprimaient notamment leurs préoccupations vis-à-vis de possibles « pratiques injustes et trompeuses de collecte de données ».
Jan Koum, le patron de WhatsApp, était intervenu pour dissiper le doute : le rachat de son service de messagerie instantanée par Facebook n’aurait aucune influence sur les règles relatives à la confidentialité des données personnelles.
WhatsApp s’est toujours refusé à de telles méthodes et n’a jamais introduit de publicité sur son service. Son modèle économique reste basé sur un abonnement payant, à hauteur d’un dollar par an après une première année gratuite. Mais l’approche pourrait évoluer dans l’ère Facebook, le réseau social générant l’essentiel de ses revenus via le profilage des utilisateurs et la publicité ciblée.
A plusieurs reprises, le CEO Mark Zuckerberg s’est attaché à dissiper le doute, imité en cela par Jan Koum. « Nous ne connaissons ni votre date d’anniversaire, ni l’adresse de votre domicile ou de votre lieu de travail« , avait-il déclaré voici quelques semaines. Et d’ajouter : « Nous ne savons pas ce que vous aimez, [nous ignorons] ce que vous recherchez sur Internet et nous ne collectons pas votre position GPS« .
Quelle sera la meilleure stratégie pour demander la permission aux utilisateurs ? Facebook jouera-t-il la carte du compromis ou suspendra-t-il tout simplement l’accès à WhatsApp pour quiconque refuserait l’exploitation de ses données personnelles, y compris pour améliorer la pertinence des contenus présentés dans le fil d’actualités ?
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