FTTH : e-téra déploie la fibre optique en zone rurale
e-Téra lance deux projets pilotes de fibre optique à domicile (FTTH) dans les départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Une première « opération FTTH en milieu rural » en France, assure l’opérateur.
Les grandes manœuvres locales autour du très haut débit en lien avec les collectivités commencent, à l’instar du partenariat entre Numericable et la communauté d’agglomération Sarreguemines-Confluences (Moselle).
De son côté, e-Téra, opérateur télécoms qui est né d’une initiative publique en mai 2000 et qui couvre le sud de la France, compte lancer des projets pilotes de fibre optique à domicile (Fiber to the Home ou FTTH en anglais) dans deux départements : Tarn et Tarn-et-Garonne. Ce serait une première en France en termes de déploiement FTTH en milieu rural.
Plus précisément, il s’agit d’un pilote de desserte de proximité FTTH – basée sur une architecture point à point – depuis le réseau fibre optique longue distance d’e-Téra. Un accès dont les opérateurs concurrents pourront également bénéficier.
A l’occasion de travaux d’assainissement dans la commune de Labastide-de-Lévis (Tarn), il a été décidé d’intégrer une pose de fourreaux pour accueillir la fibre optique.
A terme, 200 foyers de la commune pourraient bénéficier du très haut débit et des services associés (téléphonie, télévision haute définition et vidéo à la demande) . Sachant que chaque abonné disposera d’une fibre dédiée. Un choix de typologie réseau pour la boucle locale qu’un opérateur comme Free voudrait vulgariser sur le territoire national.
e-Téra prévoit déjà un deuxième pilote dans la commune de Golfech (Tarn-et-Garonne).
« Kiwi » très haut débit
L’opérateur avait déjà lancé une offre d’accès Internet haut débit destiné aux particuliers, baptisée « Kiwi » (800 clients). C’est sous cette marque qu’e-Téra lancera une déclinaison fibre optique jusqu’à l’abonné dans le courant de l’automne.
Le tarif de l’offre mensuelle n’est pas encore arrêté mais il pourrait avoisiner les 50 euros. Il dispensera l’internaute d’un abonnement à France Telecom.
« Des opérations de ce type peuvent être menées, à proximité du réseau d’e-téra, en coordination avec les collectivités locales, ainsi que les aménageurs de zones d’habitat, de lotissements, les promoteurs immobiliers, les offices publics d’HLM… e-Téra peut également intervenir sur des Réseaux d’Initiative Publique (RIP), interconnectés à son réseau, et offrant des prises blanches fibre optique », précise l’opérateur dans son communiqué.
Un bon point puisque, fin juin, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) avait publié des projets de décision pour le déploiement dans des zones ultra-denses. Des réflexions pour étendre la fibre au-delà des grandes agglomérations ont également débuté.