Fujitsu s’inscrit de fait au coeur de la problématique du zéro papier avec le ScanSnap S1300i, un scanner connecté au cloud et aux terminaux mobiles.
D’un gabarit respectable à 1,4 kg sans son adaptateur secteur, l’ensemble adopte les mensurations conventionnelles d’un dispositif de numérisation au format A4, en l’occurrence un châssis de 28,4 x 9,9 x 7,7 cm.
Mais sa principale particularité réside en ses capacités d’interaction avec une infinité de postes de travail et d’applications, en local ou à distance, avec en toile de fond une continuité dans l’expérience de la dématérialisation.
En tête d’affiche, les smartphones Android et certains services d’hébergement en ligne tels Dropbox, Google Documents et SugarSync, vers lesquels il est possible de transférer instantanément un fichier capturé.
La mise à disposition d’un kit de développement a engendré divers connecteurs logiciels destinés à simplifier les processus d’acquisition, de tri et d’utilisation de données en conjonction applications tierces, typiquement des visionneuses PDF et des clients de messagerie électronique.
Si la plupart des tablettes numériques de référence sont compatibles (Samsung Galaxy Tab, Motorola Xoom, etc.), Fujitsu se montre moins disert au sujet des smartphones. Les séries LG Optimus, Samsung Galaxy S et Sony Xperia se voient néanmoins réserver une place de choix.
Bien qu’acquis aux bénéfices du cloud, le système n’a pas grand-chose d’autonome, en ce sens qu’il dépend d’une application de bureau à installer au préalable sur le PC auquel est relié le ScanSnap.
En outre, les sessions simultanées sont proscrites : impossible d’interagir avec plus d’un terminal à la fois. Et la connexion à la racine est filaire (RJ45), sans interface Wi-Fi, tout du moins en standard.
Pas non plus d’écran de contrôle au rendez-vous. Ni même de commandes tactiles ou d’hypothétiques composantes logicielles qui permissent de centraliser l’administration d’autres périphériques connectés au réseau (Canon le propose avec ses ScanFront ImageFormula).
L’échelle tarifaire s’en ressent en conséquence. A 258 euros HT (soit quelque 309 euros TTC) pour le modèle de base et 304 euros HT (364 euros TTC) pour la version Deluxe, Fujitsu accouche d’un produit dont le rapport qualité-prix reste un point fort.
A condition de tolérer une célérité tout relative, qui plafonne en l’occurrence à 12 ppm en recto-verso couleur à 150 dpi. La résolution atteint les 600 dpi en couleur ou 1200 dpi en niveaux de gris, mais la cadence dépasse alors tout juste la page par minute.
Un mode intermédiaire à 300 dpi (600 en 256 gris) permet de numériser 6 pages par minute. Le tout avec le concours de l’alimentation secteur, pour une consommation de 9 W en crête et 0,5 W en veille (extinction automatique après 4 heures d’inactivité).
Le produit peut en effet se sustenter d’un port USB pour fonctionner, mais il en est trois fois moins véloce.
Perdureront toutefois certaines fonctionnalités bien commodes comme la rotation et le redimensionnements automatiques ou la conversion des fragments surlignés en mots-clés.
Pour la reconnaissance optique de caractères (OCR), il conviendra de se tourner vers ABBYY FineReader ou Cardiris dans le cas des cartes de visite.
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