Full MVNO : le parcours du combattant pour les opérateurs mobiles virtuels
Avec le débat sur l’attribution des licences 4 G, le club des opérateurs mobiles virtuels veut décrocher le statut « full MVNO », synonyme « d’autonomie technique » et « d’innovation ». Mais ça coince.
Le modèle « full MVNO » est relancé dans le cadre de l’attribution des licences 4G prévues courant 2011.
Alternative Mobile, le club réunissant une dizaine d’opérateurs mobiles virtuels*, veut se faire entendre sur ce sujet auprès du nouveau gouvernement.
Lors des Assises du numérique organisées la semaine dernière, Eric Besson, ministre délégué en charge de l’Economie numérique, a lancé un appel auprès des opérateurs réseaux (Orange, SFR, Bouygues Telecom en attendant Free Mobile) afin qu’ils s’engagent davantage en faveur des MVNO.
Le nouveau « Mr Numérique » du gouvernement serait ouvert à une meilleure prise en compte de ces acteurs alternatifs de la téléphonie mobile dans le prochain appel à candidature des licences de 4ème génération (800 MHz et 2,6 GHz). Mais, de là à vulgariser le modèle « full MVNO »…
Quel est l’enjeu de ce statut revendiqué par Alternative Mobile ? L’autonomie technique (« condition de leur indépendance stratégique ») qui permettrait aux MVNO de s’affranchir du réseau hôte et « l’innovation, facteur de compétitivité ».
« Actuellement, Nous sommes bloqués dans le réseau de l’opérateur hôte. Nous contrôlons seulement 10% de la chaîne », explique Flavien Dhellemmes, Directeur général d’Auchan Telecom (MVNO sur le réseau de SFR) et membre d’Alternative Mobile.
Actuellement, la filiale télécoms du groupe de grande distribution dispose d’un statut « MVNO light » en France et exploite des offres de téléphonie mobile sous forme de licence de marque en Italie et en Russie.
« Il y a plein de services dans la data que nous pourrions développer si nous avions les mains libres. »
Pêle-mêle, le dirigeant d’Auchan Telecom cite « l’application de commerce ubiquitaire » U-shopping qui permet aux consommateurs de bénéficier d’offres et de services directement sur leur téléphone 3G.
Le pôle Picom a enclenché un test dans ce sens début 2010 dans le centre commercial d’Englos, près de Lille. Auchan Telecom, partenaire du projet U-shopping, serait prêt à vulgariser l’application dans tous les pays d’implémentation du groupe de grande distribution.
Selon les arguments de Flavien Dhellemmes, l’innovation serait plus facile à diffuser dans le monde en mutualisant les ressources au niveau des plates-formes techniques.
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