Fusion Atos Origin – Siemens IT : un nouveau champion de l’IT en Europe
L’alliance stratégique entre Atos et Siemens bouscule le monde des SSII en Europe et dans le monde. Le binôme va se mesurer à IBM et HP-EDS. Etat des lieux lors du point presse.
Au cours d’une conférence de presse dédiée à l’annonce de la fusion, Atos Origin et Siemens ont confirmé leur intention de détenir une position de leadership dans les services informatiques en Europe et dans le monde.
Dès mardi soir, il était annoncé que le conglomérat allemand apportait à Atos sa division Siemens IT Solutions and Services (SIS).
Cette fusion constitue un investissement de 850 millions d’euros.
Et le groupe Siemens prend du poids dans la SSII française en prenant une participation de 15% (avec un lock-up de 5 ans c’est-à-dire que Siemens s’engage à garder cette position pendant cette durée).
Sur le calendrier, il est prévu que la fusion sera réglée d’ici juillet 2011 avec l’accord des autorités antitrust européennes attendu en avril (« cela ne devrait pas poser de problèmes », considère Thierry Breton).
« Nous voulons devenir un champion européen de l’IT avec une position de leader dans le cloud », proclame Thierry Breton, P-DG d’Atos Origin. Il insiste sur les capacités doublées de data center : 30 centres de données réparties dans le monde, 90 000 serveurs, 50 000 équipements réseaux infogérés…
« Nous serons un important ‘facilitateur’ [« enabler » dans la version originale en anglais, ndlr] dans le secteur IT au nom de la compétitivité numérique en Europe », déclare de son côté Peter Löscher, Président et P-DG du groupe Siemens qui était assis à côté de Thierry Breton lors de la conférence de presse organisée à Paris.
Sous le prisme de ce rapprochement franco-allemand, le nouvel ensemble affichera un chiffre d’affaires 2010 cumulé de presque 9 milliards d’euros.
En Europe, si on retient le critère du chiffre d’affaires généré en 2009, le nouvel ensemble Atos+Siemens prendrait la deuxième position dans le classement des principaux groupes SSII devant le duo HP-EDS mais derrière IBM. Au niveau mondial, il serait catapulté à la cinquième place derrière IBM, HP-EDS, Fujitsu, et CSC.
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