G7 : la « taxe GAFA » passera-t-elle avant la sûreté d’Internet ?
En amont du G7, des plates-formes américaines de médias sociaux étaient censées signer une charte « pour un Internet ouvert, libre et sûr ». Les États-Unis auraient fait pression en représailles à la « taxe GAFA ».
Les médias sociaux américains signeront-ils la charte « pour un Internet ouvert, libre et sûr » ?
L’événement devait se tenir le 23 août, veille de l’ouverture officielle du G7 à Biarritz. Mais il n’a pas eu lieu.
Europe 1 a évoqué des pressions de la part de Donald Trump. Le chef d’État américain aurait sommé Facebook et consorts de ne pas se présenter à Biarritz, en réponse à la « taxe GAFA ».
Washington assure que la réticence est le fait des médias sociaux eux-mêmes. « Deux ou trois » d’entre eux auraient en l’occurrence eu l’impression de se faire forcer la main par la France.
Faire du Web un espace libre, ouvert et sûr : c’est l’un des enjeux du #G7Biarritz énoncé par @EmmanuelMacron. C’est en travaillant avec l’ensemble des gouvernements et acteurs du #numérique, que nous réussirons à lutter efficacement contre les dérives qui menacent son existence. pic.twitter.com/NuXSiif9VM
— Cédric O (@cedric_o) August 24, 2019
Christchurch : les USA n’avaient pas non plus signé
Du côté de Paris, on se veut optimiste. D’après Cédric O, il n’y a « aucun doute » sur le fait que les plates-formes signeront la charte, ce lundi 26 août.
« La question qui se pose aujourd’hui et qui serait un grand progrès, ce serait la participation des États-Unis », d’après le secrétaire d’État au numérique.
« Nous avons bon espoir qu’ils puissent être à bord », ajoute-t-il. Et d’expliquer qu’il était difficile de faire venir les entreprises concernées à Biarritz vendredi en l’absence de Donald Trump.
Le charte s’inscrit dans la lignée de l’appel de Christchurch, lancé en mai par 17 pays* et 8 plates-formes en ligne (Amazon, Dailymotion, Facebook, Google, Microsoft, Qwant, Twitter, YouTube).
Elle vise à élargir le périmètre des engagements pris à cette occasion en matière de lutte contre les contenus dangereux sur Internet.
* Les États-Unis n’ont pas signé l’appel de Christchurch.
Photo d’illustration (déjeuner de travail entre Emmanuel Macron et Donald Trump le 24 août) via elysee.fr