« Les batteries lithium-ion renferment beaucoup de puissance dans un petit volume. Quand ces batteries surchauffent et explosent, les conséquences peuvent être graves ».
Ainsi la CPSC (Consumer Product Safety Commission), agence américaine ayant pour mission de protéger les personnes contre les « risques déraisonnables de blessures provenant de produits grand public », introduit-elle son communiqué du 9 septembre 2016 relatif à l’accord trouvé avec Samsung à propos du rappel des Galaxy Note7.
Le groupe sud-coréen ne parle pas de rappel, mais de « programme d’échange » pour sa phablette, sujette à des problèmes de surchauffe qui peuvent entraîner une combustion.
Ses efforts sont désormais officiellement coordonnés avec ceux de la CPSC. Sur le plan réglementaire, cela ouvre la voie à un certain nombre d’initiatives, dont l’une plus que probable provenant de la FAA (Federal Aviation Agency).
L’agence gouvernementale chargée de l’aviation civile aux États-Unis est pressentie pour imposer aux compagnies aériennes une interdiction stricte d’utiliser des Galaxy Note7 à bord de leurs appareils.
À défaut d’accord formel entre la CPSC et Samsung, les consignes de la FAA n’ont encore, à l’heure actuelle, que valeur de recommandation.
De nombreuses compagnies aériennes ont pris les devants (Qantas, Jetstar et Virgin Australia en Australie ; American Airlines, Southwest Airlines et Virgin America aux États-Unis…), conseillant – voire obligeant – les passagers à éteindre leur Galaxy Note7 et à ne pas le recharger, y compris avec une source d’appoint de type batterie externe.
Du côté d’Air France, on interdit également aux usagers détenteurs de la phablette de la mettre dans un bagage en soute. Sur le terrain, le personnel navigant se fait l’écho des consignes, comme ont pu en témoigner certains voyageurs.
L’IATA (Association internationale du transport aérien) se veut rassurante. L’organisation commerciale assure que l’industrie est prête à faire face à cet épisode, qui « se reproduit régulièrement » avec d’autres constructeurs d’appareils électroniques.
Samsung estime qu’environ 2,5 millions de Galaxy Note7 étaient en circulation au 2 septembre 2016, date où le « programme d’échange » était lancé sur les dix marchés de commercialisation du produit.
Les volumes les plus importants se trouvent en Corée du Sud et aux États-Unis : le smartphone y est disponible depuis le 19 août.
En France, le Galaxy Note7 devait arriver sur les étals le 2 septembre. Les consommateurs n’en ont pas encore vu la couleur, les ventes ayant été suspendues. Restent ceux qui l’avaient réservé : ils sont invités à contacter le service client par téléphone.
En fonction des pays, Samsung a pu négocier plus ou moins d’accords avec les opérateurs et les revendeurs, qui prêteront, dans certains cas, un mobile Galaxy J ou équivalent. Il est aussi possible d’opter pour un Galaxy S7 ou S7 edge et de se faire rembourser la différence.
Les analystes estiment que l’épisode pourrait coûter jusqu’à 5 milliards de dollars à Samsung, en tenant compte de la chute anticipée des ventes et des dépenses marketing qui seront nécessaires pour dissiper le bad buzz. En Bourse, la branche Samsung Electronics est d’ores et déjà au plus bas depuis près de deux mois.
Crédit photo : Samsung
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